Après la diffusion, mercredi nuit, des conclusions du Conseil des Ministres, des esprits malveillants ont fait circulé sur les réseaux sociaux des audios insensés, critiquant ouvertement certaines décisions du Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum.
Sans dénier le droit à tout citoyen de s’exprimer librement sur n’importe quel sujet, pourvu qu’il respecte certaines règles d’éthique, le ton et le contenu de ces audios laissent à désirer.
Comment peut-on reprocher à un Chef d’Etat la mise à l’écart de certaines personnalités dont les comportements jurent avec la morale et la bonne gouvernance. Comment peut-on reprocher au Président le respect des engagements qu’il a pris devant Dieu avec le peuple nigérien ?
Ne l’oublions jamais, dès sa prestation de serment le jour de son investiture comme Président de la République, le Président Bazoum a été on ne peut plus clair dans son combat contre la corruption et la mal gouvernance.
Il disait, faut-il le rappeler pour que cela soit clair pour tout le monde : « C’est pourquoi, je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa « base », sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. Pour cela, j’exigerai de tous les responsables aux différents échelons de l’administration que les cadres soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité ».
Pour parler en Français facile, le Président disait que dorénavant chaque agent nanti d’une responsabilité répondra de tous ses actes. Il ne sera couvert ni par son appartenance au parti ou la mouvance présidentielle ; ses origines ou sa région. Lorsque vous trahissez la confiance placée en vous, attendez-vous alors à une sanction exemplaire.
Le Président Bazoum avait par la suite, on se rappelle créé « une cellule de veille pour débusquer en temps réel, les ministres et autres responsables ripoux ». Sans oublier sa demande à la société civile d’être la lanterne du Gouvernement pour combattre les pratiques néfastes.
C’est dire que si aujourd’hui, un haut responsable de la Garde nationale a été limogé pour certains manquements graves, cela ne doit surprendre personne. Avant lui, des membres du Gouvernement en plein exercice et d’autres responsables ont été écartés pour des fautes lourdes.
Et il en sera de même à chaque fois que de besoin.
Que reproche-ton au juste au Haut Commandant de la Garde Nationale qui a été limogé et lequel ces audios nauséabonds ont été réalisés ?
Dans un post largement répandu sur les réseaux sociaux, le lanceur d’alerte Bana Ibrahim affirmait ceci : « Selon des informations reçues, le fils d’un haut responsable de la GNN, en classe de 4em a subtilisé une importante somme d’argent au domicile de ses parents. Il a avec la somme payé plusieurs véhicules à sa copine et ses amis. Ces derniers sont selon les mêmes sources interpelés au niveau de la brigade du Haut Commandement car le fils prodige lui est introuvable.
Il est évident qu’il s’agit là d’un détournement de pouvoir auquel il convient de mettre un terme.
C’est quand même ahurissant cette nouvelle façon de privatiser les pouvoirs publics.
Si le responsable en question ne peut pas saisir la justice (ne pouvant certainement justifier la détention de la somme dérobée), il n’a pas le droit de garder illégalement les enfants d’autrui. »
Après vérifications de ces allégations par les services compétents de l’Etat, il semblerait qu’un parfum de vérité existe dans ces affirmations. Il fallait donc réagir, réagir vite pour arrêter l’hémorragie. D’où le limogeage du responsable en question en attendant les conclusions d’une enquête qui a été aussitôt diligentée.
Il est temps alors que les énergumènes arrêtent leur salade, le Président Bazoum est décidé et il ne reculera devant rien.
« Le défi de la gouvernance est d’autant plus grand chez nous que prévaut une mentalité pas toujours en harmonie avec les valeurs de l’Etat de droit et ses exigences relatives à la primauté de la loi ainsi qu’à l’égalité de tous les citoyens. Sans verser dans une certaine anthropologie philosophique, mon propos consiste à relever que dans notre société, nous avons tendance pour diverses raisons à nous accommoder même des comportements qui s’écartent des normes définies par nos lois et nos règlements. Or, il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur », disait le Président Bazoum dans son discours d’investiture.
« Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d’apporter les bonnes réponses à ses défis. Pour cela, nous avons besoin prioritairement de faire deux choses : promouvoir une bonne gouvernance et repenser radicalement notre système éducatif… ».
Pour cela, qu’il soit clair pour tous, le Président Bazoum s’est engagé à se donner des moyens d’être efficace, notamment dans la lutte contre la corruption pour qu’il ne soit pas réduit à faire de l’incantation.
Ba sani ba sabo, masu gudu su gudu pendant qu’il est encore temps.