- Advertisement -Newspaper WordPress Theme
La lettre de TamTamCas de grippe aviaire au Niger : ‘’ La situation est sous...

Cas de grippe aviaire au Niger : ‘’ La situation est sous contrôle’’, rassure le ministère de l’élevage

Depuis l’apparition de l’épidémie de de grippe aviaire dans une commune rurale de Bouza, les services vétérinaires ont été mobilisés par le Ministère de l’Elevage pour circonscrire l’épidémie et l’enrayer.

Ainsi, dans un point de presse animé, hier, après-midi, relativement à la détection des cas de grippe aviaire notamment à Bouza et à Niamey, le directeur général des services vétérinaires, Dr. Abdou Issiako rassure la population de la maitrise de la situation.

Le Directeur général des services vétérinaires a dans son intervention rappelé que le 14 décembre 2022, le service vétérinaire Privé de proximité de Bouza s’est rendu dans le village d’Alloumoudou suite à des mortalités observées sur des volailles commandées par l’ONG SAMARITAN’S PURES pour une assistance aux ménages vulnérables de ce villages.

Dr Abdou Issiako de poursuivre « sur une première livraison de 4920 sujets sur les 11000 prévus, toute la volaille a été décimée et que des prélèvements ont été ainsi faits et envoyés au laboratoire Central de l’élevage de Niamey (LABOCEL), qui confirmait la présence du virus H5N1, agent causal de la Grippe aviaire hautement pathogène, le 19 décembre 2022 ».

Selon la même source, le 20 décembre 2022, une équipe de la direction régionale de l’élevage (DREL) de Tahoua, s’est rendue sur les lieux afin de mener les premières investigations, les mortalités ont commencé à être observées deux semaines après la livraison, « Selon l’ONG, le marché a fait l’objet d’un DAO et que l’achat doit se faire localement, mais malheureusement le fournisseur s’est ravitaillé à Zinder. Il s’agit d’appuyer 5 villages de la commune rurale de Karofane dont la volaille a été contaminée et décimée ».

Aussi, dans la commune urbaine de Niamey, un foyer a été confirmé le 19 décembre 2022 à Goudel (1000 poules) et un autre à Bassora le 25 décembre 2022 (1400 poules) avec 2400 sujets perdus, a annoncé Dr. Abdou Issiako.

Ainsi, selon le responsable en charge des services vétérinaires, le total donne une perte sèche de 7. 320 sujets due à la maladie et aux abattages sanitaires et que « depuis le 24 décembre 2022 jusqu’au 02 janvier 2023, tous les prélèvements faits sont négatifs ».

CHEONAN, SOUTH KOREA – DECEMBER 22: South Korean (Photo by Chung Sung-Jun/Getty Images)

Le directeur général des services vétérinaires explique que des arrêtés portant déclaration d’infection ont été pris (Niamey et Bouza), par les autorités administratives. Aussi, toutes les régions ont été instruites pour prendre des mesures de contrôle et de surveillance accrue dans le cadre de « ONE HEALTH » afin de bloquer la propagation de la maladie.

Par ailleurs, l’investigation continue pour déterminer la vraie origine.

Dr. Abdou Issiako de faire savoir que dans les localités infectées, des mesures doivent être prises, il s’agit notamment de l’application sans délai des mesures sanitaires qui s’imposent par les autorités et services techniques ; d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées même au niveau des marchés à volailles.

Il s’agit aussi de désinfecter les matériels et poulaillers ; d’abattre tous les sujets malades et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive. Créer et mettre en place un comité chargé du recensement de tous les ménages concernés par la mortalité des volailles dans les 5 villages, arrêter immédiatement l’introduction de la volaille dans le département de Bouza par l’ONG et enfin réactiver le comité « ONE HEALTH » pour une bonne gestion de la maladie.

En 2020 à la même période, cette maladie a fait perdre aux aviculteurs environs Cent mille (100 000) sujets et à cette occasion le gouvernement a débloqué environs 370 millions de FCFCA pour soutenir ces aviculteurs.

Il faut rappeler que la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.). Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie.

Cause

La grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A, et en particulier par les sous-types H5, H7 et H9. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle est généralement asymptomatique chez les oiseaux sauvages, mais peut devenir fortement contagieuse et entraîner une mortalité extrêmement élevée dans les élevages industriels de poulets et de dindes, d’où son nom de « peste aviaire » ou d’ « Ebola du poulet ». Le virus de la grippe aviaire peut parfois infecter d’autres espèces animales comme le porc et d’autres mammifères, dont l’homme.

Le virus de la grippe aviaire H5N1 a été repéré pour la première fois en 1997, lors d’une épidémie à Hong Kong, causant la mort de six personnes. Il est réapparu fin 2003, provoquant d’abord des épizooties – maladies touchant uniquement des espèces animales – chez les volailles dans plusieurs pays d’Asie, suivies des premiers cas humains.

Une transmission interhumaine via l’apparition d’un nouveau sous-type

A l’heure actuelle, dans tous les cas humains avérés de grippe avaire, les personnes étaient en contact direct avec des volailles infectées et les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques. Cependant, la menace est toujours réelle : la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. De plus, comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps, mais aussi à échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectants d’autres espèces. Le risque de voir apparaître un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme est à prendre en considération.

Un virus qui échapperait à notre système immunitaire

L’apparition d’un virus grippal appartenant à un sous-type viral totalement inconnu de la population humaine comme H5N1 rend inefficace la mémoire immunitaire de la population générale générée au cours des épidémies saisonnières dues aux virus grippaux classiques (actuellement pour les types A : H3N2 et A(H1N1)pdm09). Ceci est en faveur d’une pandémie, une dissémination rapide et mondiale du virus.

Les scénarii probables de l’apparition d’un nouveau sous-type

Comment un changement soudain de sous-type peut-il survenir ? Deux cas sont envisageables :

  • La première possibilité serait que la circulation d’un sous-type de virus circulant au sein de la population humaine s’arrête pendant plusieurs années, mais que le virus reste présent dans une population animale. Dans ce cas, si la population animale est en contact direct avec un être humain elle pourra alors lui transmettre à nouveau le virus. Par exemple, le sous-type H1N1 qui a provoqué la grippe espagnole, a disparu de la population humaine vers 1957. Pourtant, il est resté présent chez le porc, ce qui lui a permis de réapparaître chez l’homme 20 ans plus tard, en 1977.
  • La seconde possibilité est qu’un sous-type viral soit nouvellement créé par réassortiment génétique.

Un tel phénomène se produit lors d’une co-infection d’un hôte par deux virus différents, dans le cas présent un virus aviaire et un virus infectant les mammifères (l’homme). Au sein d’une même cellule, les deux virus vont se multiplier, produisant de nombreuses copies de leurs génomes. Lors de l’assemblage des nouveaux virus, des virus mosaïques ayant incorporé aléatoirement des segments de génome de l’un et de l’autre des virus parentaux seront formés. Si l’un de ces nouveaux virus possède des segments des protéines H5 et N1, propres au virus aviaire, il échappera complètement à la reconnaissance du système immunitairehumain. S’il possède également des gènes qui lui permettent de se multiplier efficacement chez les mammifères, il aura alors la capacité de se transmettre d’homme à homme aussi efficacement que la grippe « classique ».

Face au risque de pandémie grippale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne l’importance de surveiller l’apparition de flambées dans les populations de volailles et d’oiseaux migrateurs et les maladies respiratoires chez les sujets exposés à des volailles infectées, de prendre rapidement les mesures de lutte préconisées par la Food and Agriculture Organization (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), et d’identifier les virus dans les laboratoires de référence.

Les mesures d’hygiène

Le virus de la grippe aviaire se propage en général par contact avec des oiseaux infectés. L’une des principales mesures de sécurité pour endiguer la maladie consiste donc à observer de bonnes pratiques d’hygiène (lavage régulier des mains, port d’un masque).

Dans les pays touchés par le virus

Lorsqu’un foyer animal est identifié, les mesures consistent en une mise en quarantaine suivie de l’abattage des animaux infectés et des animaux potentiellement exposés. Des procédures de décontamination du matériel utilisé doivent alors être appliquées afin d’éviter une contamination entres fermes.

En juillet 2005, une conférence internationale, sous l’égide de l’OMS, de l’OIE et de la FAO, a statué sur les mesures nécessaires pour prévenir la transmission du virus. Elle a notamment insisté sur la nécessité d’élever les différentes espèces animales séparément, en évitant tout contact entre les volailles et les porcs, et d’encourager les éleveurs à signaler les cas suspects de grippe aux autorités.

En dehors des recommandations destinées à l’élevage, des mesures de précaution individuelles sont recommandées pour les personnes exposées à des volailles infectées. De même, pour les voyageurs se rendant dans des zones où il existe des foyers animaux, il convient de respecter certaines précautions.

Les traitements

Un vaccin pour prévenir la maladie

Chaque année, l’industrie pharmaceutique produit des vaccins dirigés contre les souches de virus grippaux humains les plus récents. Pour les pays de l’hémisphère nord, la composition de ces vaccins est décidée par l’OMS au mois de février, afin que les vaccins soient disponibles en octobre, avant le début de la nouvelle saison grippale.

L’OMS a également lancé une initiative pour le développement d’un vaccin « anti-pandémique ». Ce candidat vaccin, toujours en développement, est issu d’une souche isolée au Vietnam en 2004. Cependant, il pose de nombreux problèmes dont le plus important est que le virus pandémique n’existe pas encore.

La surveillance épidémiologique orchestrée par l’OMS permet de vérifier que l’évolution des souches les plus récentes de virus H5N1 ne remet pas en cause l’efficacité du vaccin comme cela a été le cas en 2004, ce qui a signé l’arrêt du développement du vaccin fabriqué à partir d’une souche de 2003, et la reprise du programme vaccinal à partir d’une souche isolée en 2004. En tout état de cause, il faut entre 6 et 8 mois pour développer un vaccin, d’où l’importance des traitements antiviraux pour combattre la pandémie dans un premier temps.

La vaccination consiste à introduire dans l’organisme un agent (virus, bactérie ou molécule) qui va sensibiliser le système immunitaire, sans être pathogène. Le sujet vacciné spécialise certaines de ces cellules et fabrique des anticorps contre ces molécules étrangères. Lors d’une infection ultérieure par le même agent, l’organisme sera capable de combattre l’infection.

Antiviraux

S’il n’existe pas aujourd’hui de vaccin, il existe en revanche deux antiviraux efficacescontre les virus grippaux « classiques » ou aviaires. Ces molécules inhibent l’activité d’une enzyme du virus, la neuraminidase. Elles peuvent être utilisées en traitement curatif, et l’une d’elle en traitement préventif. Dans le contexte pandémique, ces antiviraux sont utilisés avant tout pour protéger le personnel de santé et les professions dont le maintient de l’activité est indispensable pour assurer le fonctionnement des structures nationales.

Il est utile de rappeler que les antibiotiques sont inactifs contre les virus et que leur utilisation n’est conseillée qu’en cas de surinfection bactérienne.

Par Tamtaminfo News (source ANP)

- Advertisement -Newspaper WordPress Theme

Depuis l’apparition de l’épidémie de de grippe aviaire dans une commune rurale de Bouza, les services vétérinaires ont été mobilisés par le Ministère de l’Elevage pour circonscrire l’épidémie et l’enrayer.

Ainsi, dans un point de presse animé, hier, après-midi, relativement à la détection des cas de grippe aviaire notamment à Bouza et à Niamey, le directeur général des services vétérinaires, Dr. Abdou Issiako rassure la population de la maitrise de la situation.

Le Directeur général des services vétérinaires a dans son intervention rappelé que le 14 décembre 2022, le service vétérinaire Privé de proximité de Bouza s’est rendu dans le village d’Alloumoudou suite à des mortalités observées sur des volailles commandées par l’ONG SAMARITAN’S PURES pour une assistance aux ménages vulnérables de ce villages.

Dr Abdou Issiako de poursuivre « sur une première livraison de 4920 sujets sur les 11000 prévus, toute la volaille a été décimée et que des prélèvements ont été ainsi faits et envoyés au laboratoire Central de l’élevage de Niamey (LABOCEL), qui confirmait la présence du virus H5N1, agent causal de la Grippe aviaire hautement pathogène, le 19 décembre 2022 ».

Selon la même source, le 20 décembre 2022, une équipe de la direction régionale de l’élevage (DREL) de Tahoua, s’est rendue sur les lieux afin de mener les premières investigations, les mortalités ont commencé à être observées deux semaines après la livraison, « Selon l’ONG, le marché a fait l’objet d’un DAO et que l’achat doit se faire localement, mais malheureusement le fournisseur s’est ravitaillé à Zinder. Il s’agit d’appuyer 5 villages de la commune rurale de Karofane dont la volaille a été contaminée et décimée ».

Aussi, dans la commune urbaine de Niamey, un foyer a été confirmé le 19 décembre 2022 à Goudel (1000 poules) et un autre à Bassora le 25 décembre 2022 (1400 poules) avec 2400 sujets perdus, a annoncé Dr. Abdou Issiako.

Ainsi, selon le responsable en charge des services vétérinaires, le total donne une perte sèche de 7. 320 sujets due à la maladie et aux abattages sanitaires et que « depuis le 24 décembre 2022 jusqu’au 02 janvier 2023, tous les prélèvements faits sont négatifs ».

CHEONAN, SOUTH KOREA – DECEMBER 22: South Korean (Photo by Chung Sung-Jun/Getty Images)

Le directeur général des services vétérinaires explique que des arrêtés portant déclaration d’infection ont été pris (Niamey et Bouza), par les autorités administratives. Aussi, toutes les régions ont été instruites pour prendre des mesures de contrôle et de surveillance accrue dans le cadre de « ONE HEALTH » afin de bloquer la propagation de la maladie.

Par ailleurs, l’investigation continue pour déterminer la vraie origine.

Dr. Abdou Issiako de faire savoir que dans les localités infectées, des mesures doivent être prises, il s’agit notamment de l’application sans délai des mesures sanitaires qui s’imposent par les autorités et services techniques ; d’empêcher les mouvements de sortie et d’entrée des volailles à l’intérieur des localités infectées même au niveau des marchés à volailles.

Il s’agit aussi de désinfecter les matériels et poulaillers ; d’abattre tous les sujets malades et les enfouir dans une fosse avec une couche de chaux vive. Créer et mettre en place un comité chargé du recensement de tous les ménages concernés par la mortalité des volailles dans les 5 villages, arrêter immédiatement l’introduction de la volaille dans le département de Bouza par l’ONG et enfin réactiver le comité « ONE HEALTH » pour une bonne gestion de la maladie.

En 2020 à la même période, cette maladie a fait perdre aux aviculteurs environs Cent mille (100 000) sujets et à cette occasion le gouvernement a débloqué environs 370 millions de FCFCA pour soutenir ces aviculteurs.

Il faut rappeler que la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.). Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie.

Cause

La grippe aviaire est une infection provoquée par des virus grippaux de type A, et en particulier par les sous-types H5, H7 et H9. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle est généralement asymptomatique chez les oiseaux sauvages, mais peut devenir fortement contagieuse et entraîner une mortalité extrêmement élevée dans les élevages industriels de poulets et de dindes, d’où son nom de « peste aviaire » ou d’ « Ebola du poulet ». Le virus de la grippe aviaire peut parfois infecter d’autres espèces animales comme le porc et d’autres mammifères, dont l’homme.

Le virus de la grippe aviaire H5N1 a été repéré pour la première fois en 1997, lors d’une épidémie à Hong Kong, causant la mort de six personnes. Il est réapparu fin 2003, provoquant d’abord des épizooties – maladies touchant uniquement des espèces animales – chez les volailles dans plusieurs pays d’Asie, suivies des premiers cas humains.

Une transmission interhumaine via l’apparition d’un nouveau sous-type

A l’heure actuelle, dans tous les cas humains avérés de grippe avaire, les personnes étaient en contact direct avec des volailles infectées et les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques. Cependant, la menace est toujours réelle : la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. De plus, comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps, mais aussi à échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectants d’autres espèces. Le risque de voir apparaître un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme est à prendre en considération.

Un virus qui échapperait à notre système immunitaire

L’apparition d’un virus grippal appartenant à un sous-type viral totalement inconnu de la population humaine comme H5N1 rend inefficace la mémoire immunitaire de la population générale générée au cours des épidémies saisonnières dues aux virus grippaux classiques (actuellement pour les types A : H3N2 et A(H1N1)pdm09). Ceci est en faveur d’une pandémie, une dissémination rapide et mondiale du virus.

Les scénarii probables de l’apparition d’un nouveau sous-type

Comment un changement soudain de sous-type peut-il survenir ? Deux cas sont envisageables :

  • La première possibilité serait que la circulation d’un sous-type de virus circulant au sein de la population humaine s’arrête pendant plusieurs années, mais que le virus reste présent dans une population animale. Dans ce cas, si la population animale est en contact direct avec un être humain elle pourra alors lui transmettre à nouveau le virus. Par exemple, le sous-type H1N1 qui a provoqué la grippe espagnole, a disparu de la population humaine vers 1957. Pourtant, il est resté présent chez le porc, ce qui lui a permis de réapparaître chez l’homme 20 ans plus tard, en 1977.
  • La seconde possibilité est qu’un sous-type viral soit nouvellement créé par réassortiment génétique.

Un tel phénomène se produit lors d’une co-infection d’un hôte par deux virus différents, dans le cas présent un virus aviaire et un virus infectant les mammifères (l’homme). Au sein d’une même cellule, les deux virus vont se multiplier, produisant de nombreuses copies de leurs génomes. Lors de l’assemblage des nouveaux virus, des virus mosaïques ayant incorporé aléatoirement des segments de génome de l’un et de l’autre des virus parentaux seront formés. Si l’un de ces nouveaux virus possède des segments des protéines H5 et N1, propres au virus aviaire, il échappera complètement à la reconnaissance du système immunitairehumain. S’il possède également des gènes qui lui permettent de se multiplier efficacement chez les mammifères, il aura alors la capacité de se transmettre d’homme à homme aussi efficacement que la grippe « classique ».

Face au risque de pandémie grippale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) souligne l’importance de surveiller l’apparition de flambées dans les populations de volailles et d’oiseaux migrateurs et les maladies respiratoires chez les sujets exposés à des volailles infectées, de prendre rapidement les mesures de lutte préconisées par la Food and Agriculture Organization (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), et d’identifier les virus dans les laboratoires de référence.

Les mesures d’hygiène

Le virus de la grippe aviaire se propage en général par contact avec des oiseaux infectés. L’une des principales mesures de sécurité pour endiguer la maladie consiste donc à observer de bonnes pratiques d’hygiène (lavage régulier des mains, port d’un masque).

Dans les pays touchés par le virus

Lorsqu’un foyer animal est identifié, les mesures consistent en une mise en quarantaine suivie de l’abattage des animaux infectés et des animaux potentiellement exposés. Des procédures de décontamination du matériel utilisé doivent alors être appliquées afin d’éviter une contamination entres fermes.

En juillet 2005, une conférence internationale, sous l’égide de l’OMS, de l’OIE et de la FAO, a statué sur les mesures nécessaires pour prévenir la transmission du virus. Elle a notamment insisté sur la nécessité d’élever les différentes espèces animales séparément, en évitant tout contact entre les volailles et les porcs, et d’encourager les éleveurs à signaler les cas suspects de grippe aux autorités.

En dehors des recommandations destinées à l’élevage, des mesures de précaution individuelles sont recommandées pour les personnes exposées à des volailles infectées. De même, pour les voyageurs se rendant dans des zones où il existe des foyers animaux, il convient de respecter certaines précautions.

Les traitements

Un vaccin pour prévenir la maladie

Chaque année, l’industrie pharmaceutique produit des vaccins dirigés contre les souches de virus grippaux humains les plus récents. Pour les pays de l’hémisphère nord, la composition de ces vaccins est décidée par l’OMS au mois de février, afin que les vaccins soient disponibles en octobre, avant le début de la nouvelle saison grippale.

L’OMS a également lancé une initiative pour le développement d’un vaccin « anti-pandémique ». Ce candidat vaccin, toujours en développement, est issu d’une souche isolée au Vietnam en 2004. Cependant, il pose de nombreux problèmes dont le plus important est que le virus pandémique n’existe pas encore.

La surveillance épidémiologique orchestrée par l’OMS permet de vérifier que l’évolution des souches les plus récentes de virus H5N1 ne remet pas en cause l’efficacité du vaccin comme cela a été le cas en 2004, ce qui a signé l’arrêt du développement du vaccin fabriqué à partir d’une souche de 2003, et la reprise du programme vaccinal à partir d’une souche isolée en 2004. En tout état de cause, il faut entre 6 et 8 mois pour développer un vaccin, d’où l’importance des traitements antiviraux pour combattre la pandémie dans un premier temps.

La vaccination consiste à introduire dans l’organisme un agent (virus, bactérie ou molécule) qui va sensibiliser le système immunitaire, sans être pathogène. Le sujet vacciné spécialise certaines de ces cellules et fabrique des anticorps contre ces molécules étrangères. Lors d’une infection ultérieure par le même agent, l’organisme sera capable de combattre l’infection.

Antiviraux

S’il n’existe pas aujourd’hui de vaccin, il existe en revanche deux antiviraux efficacescontre les virus grippaux « classiques » ou aviaires. Ces molécules inhibent l’activité d’une enzyme du virus, la neuraminidase. Elles peuvent être utilisées en traitement curatif, et l’une d’elle en traitement préventif. Dans le contexte pandémique, ces antiviraux sont utilisés avant tout pour protéger le personnel de santé et les professions dont le maintient de l’activité est indispensable pour assurer le fonctionnement des structures nationales.

Il est utile de rappeler que les antibiotiques sont inactifs contre les virus et que leur utilisation n’est conseillée qu’en cas de surinfection bactérienne.

Par Tamtaminfo News (source ANP)

- Advertisement -Newspaper WordPress Theme

More article