Le Président Bazoum exhorte les Nigériens à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre œuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit
Le Niger a célébré aujourd’hui le 64ème anniversaire de la proclamation de la République. A cette occasion, le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum s’est adressé à la Nation.
Il a fait le point sur la vie de la nation afin d’inviter les Nigériens à se remobiliser autour des valeurs et principes cardinaux de la République que sont la fraternité, le travail pour la consolidation du progrès économique et social ainsi que la démocratie et l’Etat de droit.
Le Président a invité, les citoyens à un combat multiforme contre l’insécurité à laquelle est confronté le pays.
« Notre pays, à l’instar des autres pays du Sahel est confronté ces dernières années au phénomène de la violence terroriste et à toutes les autres manifestations d’une criminalité à caractère transnational : trafics de drogue, vols à mains armées et extorsion sur les routes, vols de bétail, rapts assortis de demande de paiement de rançons, trafics d’armes à feu, trafics de migrants etc ».
Il a mis en index les trafics de drogue, les vols à mains armées et extorsion sur les routes, les vols de bétail, rapts assortis de demande de paiement de rançons, les trafics d’armes à feu et ceux de migrants etc.
Le gouvernement est instruit à tout mettre en œuvre pour combattre les acteurs de cette violence.
Le Président Bazoum a quand même souligné que “ce combat ne saurait être que l’affaire des seules forces de défense et de sécurité, il doit être perçu comme un combat multiforme que nous devons tous assumer en tant que citoyens, où que nous soyons”.
Le chef de l’État a également annoncé la reconstruction des zones frontalières de notre pays fragilisées par la crise sécuritaire, notamment dans le Liptako-Gourma, c’est-à-dire la zone dite des « 3 Frontières » et dans le Bassin du Lac Tchad.
Ces zones concentrent d’importantes masses de personnes déplacées au profit desquelles il est mis en œuvre en relation avec les partenaires humanitaires et de développement un programme de retour et de réinstallation dans des conditions dignes avec la restauration de l’autorité de l’Etat, un maillage sécuritaire conséquent, la délivrance des services sociaux de base et la reconstitution des facteurs de production.
Evoquant l’éducation, le Président Bazoum a réitéré la volonté de son gouvernement de relever les défis de l’éducation à travers des réformes nécessaires dans tous les ordres d’enseignement et mobiliser les acteurs et les ressources nécessaires en vue de parvenir à ce bond qualitatif.
Il a annoncé la mise en route par le gouvernement du programme de construction des internats des jeunes filles en milieu rural et de lancement sur ses fonds propres, de la construction de 2381 classes en matériaux définitifs, selon le modèle alternatif pour remplacer les classes en paillote.
Le Président Mohamed Bazoum a, aussi informé que dans le souci d’adapter ”notre système de formation professionnelle et technique aux besoins de notre économie, nous avons décidé de réduire drastiquement le nombre des établissements y dédiés en vue de rationaliser notre action en concentrant nos efforts pour assurer les équipements, la matière d’œuvre et les enseignants qualifiés dont ont besoin ces établissements”.
Concernant les inondations, le Niger a enregistré cette année des inondations qui ont lourdement affecté notre pays avec près de quatre cent mille (400.000) personnes sinistrées, dont 196 décès et plus 25 milliards de FCFA de pertes agricoles (Diffa), a indiqué le Président Bazoum.
Ces fortes eaux ont affecté 40746 ménages dont certains ont définitivement perdu leurs habitations, soit plus de 36.000 et leurs productions agricoles.
Soulignant que la crue soudaine et exceptionnelle de la Komadougou Yobé dans la région de Diffa, Est a sinistré de milliers de personnes et occasionné des pertes d’exploitation évaluées à plus de 25 Milliards de CFA.
”Cela montre que les inondations de plus en plus dévastatrices, deviennent désormais, dans certaines régions de notre pays, des défis avec lesquels nous devrons compter dans toutes actions de planification d’utilisation des sols tant pour l’habitat, la production agricole que la réalisation de certaines de nos infrastructures, routières notamment.’
Il a fait observer les plus grandes victimes des effets du changement climatique sont les pays pauvres, plaidant pour l’établissement d’un organe de gouvernance internationale et des mécanismes de financement précis pour prendre en charge les pertes et les préjudices subis.
Parlant de la campagne agricole 2022 qui a été plutôt satisfaisante, avec une production céréalière et fourragère relativement bonne., le Chef de l’Etat a estimé que « Cela est le produit des pluies abondantes et des actions mises en œuvre par le gouvernement et ses partenaires qui ont mobilisé plus de 220 milliards de FCFA pour le Plan de soutien aux populations vulnérables. Le gouvernement a procédé à la vente à prix modéré de 110 000 tonnes de céréales et 80 000 tonnes d’aliments de bétail et à la distribution à des milliers de ménages de filets sociaux allant de 45 000 à 80 000 FCFA par ménage.
Le Gouvernement travaille à reconstituer dans les meilleurs délais les stocks de sécurité alimentaire, à anticiper une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate aux personnes en état d’urgence alimentaire et à renforcer l’accès humanitaire dans les zones affectées par l’insécurité, à savoir : Tillabéry, Tahoua, Maradi et Diffa.
Le renforcement de la paix et de la cohésion sociale qui est le ciment de notre stabilité politique et la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines commande l’amélioration continue du cadre de dialogue politique et de ses mécanismes de fonctionnement.
En conclusion, le Président s’est attardé sur la récente Table ronde des partenaires organisée les 5 et 6 décembre à Paris pour le financement de ce Plan qui a été un succès avec une enveloppe d’annonces de 45 milliards d’euros pour un financement recherché de 29,3 milliards d’euros.
Dans le cadre du financement de ce Plan, l’enveloppe à mobiliser sur les fonds propres de l’Etat est estimée à 13,2 milliards d’euros soit 45% de l’enveloppe globale projetée avant le forum. La mobilisation d’une telle enveloppe nécessite des politiques fiscales et budgétaires à même de renforcer la mobilisation des ressources internes et l’amélioration de la qualité de la dépense.
A ce sujet, la nouvelle loi des finances 2023 adoptée par notre parlement prévoit un certain nombre de mesures fiscales et douanières destinées à améliorer le recouvrement de certains impôts, élargir et maîtriser davantage l’assiette fiscale. Des mesures administratives sont également prévues pour conforter la mobilisation des ressources intérieures.
J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court.
Je vous exhorte tous, à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre œuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit.