M. Issoufou Boubacar Kado, Finalement, à force d’enquiquiner mon subconscient, vous avez réussi à remuer mon …clavier ! Je ne peux plus résister à l’envie de vous faire part de mes appréciations concernant vos écrits sur divers sujets de la vie socio-politique et économique du Niger et de la sous-région.
Toute analyse faite, vous restez et demeurez “le dernier des Mohicans” dans le paysage syndical nigérien. Par vos écrits, vous prouvez aux Nigériens que lorsque, aux années 80, vous intégriez le monde syndical, c’était par pure conviction. Vous êtes la preuve vivante (hélas, très rare !) que, quand on est syndicaliste, on l’est dans l’âme et on le reste pour toujours, contre vents et marées.
Aujourd’hui, comme ce fut le cas il y a de cela plus de trois décennies, à l’époque de la vaillante et battante USTN, votre voix résonne et reste la plus audible au firmament de la cause des droits des Nigériens. A vous seul, vous constituez un syndicat à part entière, et ce syndicat pourrait valablement s’appeler “Syndicat National de Lutte contre l’Injustice au Niger” (SNLIN).
J’ai noté à travers vos écrits une réelle liberté de ton, une sincérité doublée d’endurance à toutes épreuves, une volonté de faire valoir les droits des Nigériens face aux turpitudes des “intempéries” socio-éco-politiques du moment. Et toutes ces valeurs font de vous ce syndicaliste “infalsifiable” toujours au front pour défendre les droits des travailleurs et des retraités, des consommateurs, voire de l’ensemble des Nigériens en situation de difficulté.
Puisse Dieu vous-en savoir gré !…
Parlant des interminables misères faites aux populations par la Nigelec, il n’y a vraiment rien d’étonnant en cela.
Quand on confie le sort des citoyens à quelqu’un dont le seul souci est de conforter son assise au sein du parti au pouvoir, histoire de s’assurer d’une certaine couverture politique, on ne peut s’attendre à une quelconque amélioration des services de la Nigérienne de l’électricité qui, en réalité, compte plus sur la bienveillance de la NEPA du Nigeria que sur ses propres performances. A l’état actuel des choses, il suffit que le Gentil Grand Voisin décide, par un beau matin, de “débrancher” le Niger pour que nous nous retrouvons plongés, et pour très longtemps, dans le scénario catastrophe à l’image de la situation chaotique que nous vivons à Niamey, Dosso et Tillabéri, depuis vendredi soir.
Ce qui est fort à craindre avec le nouveau pouvoir en place au Nigéria qui s’est récemment illustré en décidant de supprimer, brusquement et mordicus, la subvention sur le coût de l’essence au seul motif que ce sont les pays voisins (Cameroun, Bénin et Niger) qui en profitent le plus. C’est dire qu’il est vraiment grand temps d’anticiper pour nous assurer des moyens de notre indépendance énergétique.
Hélas, comme vous le déplorez déjà, Monsieur Kado, tous ces millers de milliards investis à cet effet n’ont pas donné le résultat escompté. Quel gâchis !….
Par Assane Soumana, journaliste-consultant