Décidément, la sagesse s’éloigne de plus en plus du Président Mahamane Ousmane, il n’arrive pas à capitaliser ses années d’expériences politiques. Malgré son âge et les très hautes fonctions qu’il avait occupées dont celle de la magistrature suprême de notre pays, il n’arrive toujours pas à incarner la sagesse à travers ses propos publics. Son intervention du dimanche, 20 février 2022, à l’occasion du point de presse animé par son avocat Maître Lirwana, illustre parfaitement cet état de fait. En effet, dans un style caricatural, le Président, Ousmane versait dans une diatribe digne d’un profane en politique.
En tant que Président d’un parti politique, candidat à l’élection présidentielle ou même en tant simple citoyen, il a, bien, le droit de se prononcer sur toutes questions d’intérêt national notamment la gouvernance politique de la nation mais il ne doit, en principe jamais, oublier qu’il avait exercé les fonctions du Président de la République, fonctions qui lui imposent retenue et réserve.
Le Président, Ousmane n’a, en effet, fait qu’un procès d’intention au Président de la République s’agissant de sa volonté de soumettre la question du redéploiement des forces européennes sur notre sol à la décision des représentants du peuple. Pourtant cette initiative marque la volonté du Président de la République de respecter et de faire respecter la constitution et la séparation du pouvoir qui est un pilier de la démocratie.
L’ancien Président de la République, M. Mahamane Ousmane, banalise l’Assemblée Nationale dont il est membre, pire, il méconnait même son fonctionnement alors qu’il l’avait présidée pendant dix (10) ans.
Notre « 1er démocratiquement élu » s’est même permis de faire l’apologie de la dévolution de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles à l’occasion de ce point de presse qui a révélé un Mahamane Ousmane amer, apparemment, du fait que le chef de file de l’opposition lui a glissé entre les mains. Il doit quand même comprendre que la loi est dure mais c’est la loi. Le régime du Président de la République SEM Mohamed Bazoum n’a rien à avoir avec le fait qu’il ne soit pas chef de file de l’opposition, c’est la loi, il le sait très bien, qui fait du Président du parti Lumana, le chef de file de l’opposition.