Alors que l’impasse est totale dans le conflit qui oppose les nouvelles autorités nigériennes et les organisations sous régionales depuis les événements du 26 juillet dernier, une voix s’est permis de briser le silence.
Bien qu’étant sous le coup d’une poursuite judiciaire pour atteinte à la sûreté de l’état, l’ex ministre de l’énergie du gouvernement déchu, Ibrahim Yacouba invite les uns et les autres à se surpasser et à entamer immédiatement un dialogue pour briser le mur de glace entre le Niger et la CEDEAO.
En effet, dans un twitte, il souligne, “qu’au regard de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire du Niger, nous appelons @ecowas_cedeao à la désignation officielle d’un Chef d’Etat en exercice comme FACILITATEUR de NÉGOCIATIONS DIRECTES en vue d’une sortie de crise pacifique. Il est de notre responsabilité commune de sortir urgemment du blocage”.
Cette sortie a le mérite de mettre les uns et les autres devant leur responsabilité. On ne peut pas continuer à maintenir une population qui n’a rien fait de mal, dans un blocus criminel en la privant de tout, produits alimentaires, médicaments, électricité, argent, etc sous prétexte de restauration de l’ordre constitutionnel normal.
Quelle normalité peut-il y avoir lorsqu’une organisation sous régionale censée garantir l’intégration des peuples, des biens et services se comporte comme l’armée sioniste d’Israël en Palestine ?
A vrai dire, la CEDEAO et l’UEMOA deux instruments du néocolonialisme français sont allés trop loin dans leur quête de préserver par tous les moyens leurs intérêts sordides y compris en passant par le génocide du peuple nigérien.
Ces organisations ont intérêt à revenir à la raison et à saisir l’appel du ministre Ibrahim Yacouba et les démarches subtiles du président Faure Eyadema du Togo afin d’entamer des véritables négociations avec les nouveaux maîtres de Niamey.
Les États-Unis d’Amérique ont mis de côté certains de leurs principes pour reconnaître officiellement les nouvelles autorités nigériennes et vont certainement reprendre leur coopération pour assurer la stabilité sécuritaire de la région sahélienne.
La CEDEAO et l’UEMOA ne doivent pas garder cette ligne dure contre le Niger, qui n’a fait que renforcer le pouvoir militaire actuellement en place.
Les dures sanctions imposées au pays ont réveillé un sentiment patriotique chez les nigériens, qui sont de plus en plus remontés contre tout ce qui fait référence à la France.
C’est pourquoi les organisations sous régionales devraient faire l’effort d’accompagner les autorités militaires pour une transition pacifique et apaisée.
De leur côté, les nouvelles autorités nigériennes doivent aussi chercher à apaiser la situation et à reprendre langue avec la CEDEAO.
L’intransigeance n’est pas une bonne solution.
A moins que le Niger décide de quitter souverainement la CEDEAO et l’UEMOA pour mieux bâtir avec le Burkina et le mali la nouvelle entité des états de liptako.
Par Namalka Bozari ( Contributeur Web) Tam-tam info News