L’opération ” a ba gawa kashi, dan mai rai ya ji tshoro, autrement dit, fouetté le cadavre pour faire peur aux vivants, entreprise depuis la prestation de serment du président bazoum reprend du poil de la bête.
En effet, nous venons d’apprendre que des anciens responsables de la Sonuci sont mis aux arrêts, après les interrogatoires et auditions de la justice. Ces mis en cause repondront de leur gestion calamiteuse d’une société qui a été transformée en vache à lait.
Des rapports d’inspection qui sont à la base de ces arrestations font état de détournement de plusieurs milliards de fcfa.
On se rappelle que récemment dans une interview accordée à la BBC en haussa, le président bazoum n’avait pas mâché ses mots sur la corruption et le poids énorme qu’elle pèse sur notre économie.
Dégainant à nouveau et sans langue de bois, il avait réaffirmé qu’il sera sans pitié contre les voleurs de l’état. Et pour mieux démontrer son engagement dans cette opération, il a indiqué sans détour que 40 sur 50 voleurs de l’état épinglés et écroués par la justice nigérienne sont des militants du pnds tarayya. C’est à dire ce sont ses camarades du parti qui croyaient que le parapluie rose leur permettait d’échapper aux griffes de la justice.
Ces camarades gloutons et rapaces qui faisaient mains basses sur les ressources de l’état vont désormais savoir que le président bazoum n’a pas d’amis où de protégés dès lors qu’il s’agira de défendre les intérêts du Niger.
Par le passé, beaucoup de rapetoux se sont rosis pour voler et narguer le peuple. Aujourd’hui, ce privilège est perdu à jamais. Ils devront rendre gorge et répondre de leur forfaiture.
Le scalp est maintenant suspendu sur la tête de ceux qui ont rempli leur gargantuesque poche avec les deniers publics.
Les différents rapports d’inspection, les rapports de la cour des comptes qui sont entre les mains de la justice, et, en toute indépendance, la justice est entrain de les traiter au cas par cas.
Le président bazoum a donné le ton dès son arrivée à la magistrature suprême, il ne reculera pas.
Nous apprenons déjà que plusieurs responsables qui ont géré les sociétés d’état de manière cavalière sont entrain d’être entendus.
Ba sani ba sabo, aradu.
Par Aghali Ibrahim (Contribution Web)