Les deux personnalités ont ensuite eu des entretiens élargis aux membres des deux délégations avant d’animer un point de presse axé sur la situation nationale et au Sahel.
Le Président Mohamed Bazoum s’est dit « très heureux » d’accueillir le Secrétaire Général de l’ONU qui, malgré ses multiples charges « particulièrement pressantes, a tenu vaille que vaille à mener cette visite au Niger, à venir nous voir, ce qui témoigne de l’intérêt tout particulier qu’il accorde au Sahel et aux défis auxquels il est confronté.»
Lors de ce point de presse, le Chef de l’Etat a souligné tous les efforts déployés pour « promouvoir l’unité du Niger, la convivialité entre ses communautés.»
Le Président de la République a évoqué la gouvernance qui a permis entre autres, l’alternance démocratique dans le pays et qui permet de lutter contre la corruption, l’impunité.
« Le terrorisme, a-t-il poursuivi, nous impose le défi de recruter davantage de soldats, de mieux les former et mieux les équiper, ce qui demande beaucoup de ressources.»
A cela s’ajoutent les effets du changement climatique notamment les sécheresses récurrentes comme celle que vivent les populations en ce moment, les coûts du transport maritime qui ont connu une inflation que nous n’avons jamais vue, une inflation des fertilisants, des engrais, a-t-il dit.
Il y a un déficit alimentaire « très fort » qui a besoin d’une grande solidarité dont « vous seul pouvez être vraiment aujourd’hui le porte-voix pour un appel à la solidarité pour les pays du Sahel », a-t-il indiqué à l’endroit du Secrétaire Général de l’ONU.
« Et puis, nous avons besoin de lutter efficacement contre le terrorisme et de continuer à ramener les populations (ayant fui les zones des combats) dans leurs villages, de leur assurer les conditions d’une vie qui leur permettra, à la faveur du prochain hivernage, de cultiver leurs champs sur les sites de leurs propres villages. Là également nous avons besoin de votre accompagnement », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a affirmé que « nous, Niger, nous allons maintenir ce cap de l’approfondissement de la démocratie, de l’approfondissement de la bonne gouvernance. Parce que nous ne croyons pas aux autres solutions, pas plus pour nous que pour nos voisins.»
« C’est pourquoi, dans le cadre de la CEDEAO, nous sommes engagés à lutter contre les coups d’Etat militaires…, à lutter pour que les régimes de transition soient les plus courts possibles, de façon que ces pays se retrouvent dans une situation normale qui leur permette de bénéficier des concours indispensables de la communauté internationale et d’un contexte de cohésion nationale encore plus fort pour faire face justement au défi du terrorisme », a expliqué SEM Mohamed Bazoum.
« Je suis très heureux de vous accueillir ici. Je voudrais vous remercier très vivement pour cette visite qui est le témoignage éloquent de votre attachement au Sahel et votre perception du caractère, spécifique certes, mais tout à fait mondial des défis auxquels nous, nous sommes confrontés : terrorisme, violences, changement climatique, détresse humaine… Voila un peu notre situation », a-t-il conclu.