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Défense et sécuritéMali: les erreurs déconcertantes d'un régime de la passion

Mali: les erreurs déconcertantes d’un régime de la passion

L’histoire des relations internationales retient qu’au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le monde connut très rapidement une bipolarisation politico-militaire qui devait rythmer les évènements des décennies d’après guerre.

En effet, au vu surtout de la méfiance affichée sur fond d’idéologie politique et économique entre les forces alliées victorieuses de la guerre, les pays occidentaux (Etats-Unis, Europe Occidentale surtout) créèrent le 4 Avril 1949 à Washington, sous l’ère Truman l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (en anglais : North Atlantic Treaty Organization).
Cette organisation politico-militaire était mise en place par les pays signataires du traité de l’Atlantique Nord afin de pouvoir remplir leurs obligations de sécurité et de défense collectives. Elle est le plus souvent désignée par son acronyme OTAN (ou NATO en anglais), mais aussi fréquemment nommée l’Alliance atlantique. ou l’Alliance nord-atlantique.

En réaction à cette manœuvre, le 14 Mai 1955 les pays de l’Europe de l’Est se regroupent à Varsovie en Pologne, autour de l’Union soviétique sous l’ère khrouchtchevienne pour créer à leur tour le Pacte de Varsovie, lui aussi unTraité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle, un vaste ensemble économique, politique et militaire.

Mais l’histoire retient aussi que dans cet antagonisme naissant, les pays alors appelés du Tiers Monde, dont l’écrasante majorité, sinon la totalité des pays africains avaient plutôt opéré un choix de raison : celui de s’abstenir de s’aligner derrière l’un ou l’autre des deux blocs. C’est ce que les historiens avaient appelé le Non Alignement, dont la première conférence des pays signataires s’était tenue à Belgrade en Serbie du 1er au 6 Septembre 1961.
Un adage populaire dit que quand deux éléphants s’affrontent, c’est l’herbe qui en fais les frais.

Notre pays frère et voisin le Mali est de toute évidence animé par une diplomatie impulsive, qui lui fait miroiter des intérêts là où il n’est même pas ressenti. Peut-être que cette diplomatie malienne nous édifiera plus si c’est l’Ukraine qui arme les terroristes qui occupent aujourd’hui les deux tiers du territoire malien.

Pour nous africains, rien de ce qui tient aux rapports de l’Etat malien à la compagnie privée de sécurité russe Wagner ou même à la Russie elle-même, n’oblige le Mali à se vendre pour autant. D’autres pays africains ont des rapports comparables avec Wagner et aussi avec la Russie. Mais l’histoire leur ayant servi de guide, ils avaient préféré s’abstenir dans le vote de la résolution qui devait déterminer si oui ou non les troupes russes devait se retirer de l’Ukraine.

Et il faudrait aussi reconnaître que dans le cas d’espèce, la guerre étant l’option la moins souhaitable, la moins soutenable, voter OUI pour la résolution en faveur du retrait des forces russes de l’Ukraine n’est pas l’opposé de voter NON. L’on peut voter OUI sans être contre la Russie, la paix étant une denrée recherchée par l’humanité. Par contre, voter NON c’est bien vouloir le mal au peuple ukrainien, un peuple qui n’a pas commis de mal à l’Afrique et c’est ce comportement déroutant que nous reprochons à la diplomatie malienne.

Car au moment où la junte militaire malienne et ses suppôts africains veulent insinuer que le Mali est en marche vers la souveraineté, ses diplomates viennent de nous offrir à suffisance la preuve d’un pays fagocyté par une puissance étrangère au même moment où il en fuyait une autre.

Par Asmane Saadou

 

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L’histoire des relations internationales retient qu’au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le monde connut très rapidement une bipolarisation politico-militaire qui devait rythmer les évènements des décennies d’après guerre.

En effet, au vu surtout de la méfiance affichée sur fond d’idéologie politique et économique entre les forces alliées victorieuses de la guerre, les pays occidentaux (Etats-Unis, Europe Occidentale surtout) créèrent le 4 Avril 1949 à Washington, sous l’ère Truman l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (en anglais : North Atlantic Treaty Organization).
Cette organisation politico-militaire était mise en place par les pays signataires du traité de l’Atlantique Nord afin de pouvoir remplir leurs obligations de sécurité et de défense collectives. Elle est le plus souvent désignée par son acronyme OTAN (ou NATO en anglais), mais aussi fréquemment nommée l’Alliance atlantique. ou l’Alliance nord-atlantique.

En réaction à cette manœuvre, le 14 Mai 1955 les pays de l’Europe de l’Est se regroupent à Varsovie en Pologne, autour de l’Union soviétique sous l’ère khrouchtchevienne pour créer à leur tour le Pacte de Varsovie, lui aussi unTraité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle, un vaste ensemble économique, politique et militaire.

Mais l’histoire retient aussi que dans cet antagonisme naissant, les pays alors appelés du Tiers Monde, dont l’écrasante majorité, sinon la totalité des pays africains avaient plutôt opéré un choix de raison : celui de s’abstenir de s’aligner derrière l’un ou l’autre des deux blocs. C’est ce que les historiens avaient appelé le Non Alignement, dont la première conférence des pays signataires s’était tenue à Belgrade en Serbie du 1er au 6 Septembre 1961.
Un adage populaire dit que quand deux éléphants s’affrontent, c’est l’herbe qui en fais les frais.

Notre pays frère et voisin le Mali est de toute évidence animé par une diplomatie impulsive, qui lui fait miroiter des intérêts là où il n’est même pas ressenti. Peut-être que cette diplomatie malienne nous édifiera plus si c’est l’Ukraine qui arme les terroristes qui occupent aujourd’hui les deux tiers du territoire malien.

Pour nous africains, rien de ce qui tient aux rapports de l’Etat malien à la compagnie privée de sécurité russe Wagner ou même à la Russie elle-même, n’oblige le Mali à se vendre pour autant. D’autres pays africains ont des rapports comparables avec Wagner et aussi avec la Russie. Mais l’histoire leur ayant servi de guide, ils avaient préféré s’abstenir dans le vote de la résolution qui devait déterminer si oui ou non les troupes russes devait se retirer de l’Ukraine.

Et il faudrait aussi reconnaître que dans le cas d’espèce, la guerre étant l’option la moins souhaitable, la moins soutenable, voter OUI pour la résolution en faveur du retrait des forces russes de l’Ukraine n’est pas l’opposé de voter NON. L’on peut voter OUI sans être contre la Russie, la paix étant une denrée recherchée par l’humanité. Par contre, voter NON c’est bien vouloir le mal au peuple ukrainien, un peuple qui n’a pas commis de mal à l’Afrique et c’est ce comportement déroutant que nous reprochons à la diplomatie malienne.

Car au moment où la junte militaire malienne et ses suppôts africains veulent insinuer que le Mali est en marche vers la souveraineté, ses diplomates viennent de nous offrir à suffisance la preuve d’un pays fagocyté par une puissance étrangère au même moment où il en fuyait une autre.

Par Asmane Saadou

 

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