Deux récents événements sont venus mettre à nu, les contradictions fondamentales qui minent la galaxie politique régionale. Le 12 mai, les leaders locaux de 16 partis politiques, tous de cette “mouvance présidentielle” qu’on pensait pourtant soudée et solidaire, rendent publique une déclaration à charge contre un des leurs, #Kassoum_Moctar Président du #CPR_Inganci, également membre de la première heure de la mouvance au pouvoir. Surtout, ils ont placé le curseur de la méchanceté au plus haut niveau, en demandant expressément au Président de la République, l’éviction pure et simple de leur “frère” du gouvernement. Cette crise révèle à l’opinion nationale et régionale, l’ampleur des contradictions et des animosités existant entre leaders politiques de Maradi.
Auparavant, le 24 avril précisément, dans une longue liste, des militants du #MPN_Kishin_Kasa d’#Aguié démissionnaient pour adhérer au CPR Inganci, juste avant que leur Président National #Ibrahim_Yacouba, ne soit nommé “Ministre d’état” dans le gouvernement. Beaucoup d’observateurs ici estiment qu’ils n’auraient sans doute pas franchi ce rubicon, s’ils avaient la certitude de cette éventualité. Avant eux déjà, plusieurs groupes de militants d’autres partis, y compris du #PNDS, ont suivi le même chemin, rejoignant les rangs du CPR, devenu en quelques temps, la grande attraction de tous les “militants déçus” de la #MRN. C’est là une autre contradiction qui elle, traduit l’état d’esprit foncièrement opportuniste des militants des partis politiques à Maradi, lesquels sont toujours prêts à “quitter leur village à la moindre période de disette”.
Entre des leaders politiques sans boussole qui se chamaillent pour un rien et des militants indisciplinés, volatiles et tout aussi querelleurs, l’état de “santé mentale” du microcosme Politique de Maradi, laisse pantois et dubitatif, plus d’un analyste politique. C’est à croire qu’il n’y a ni morale, ni dignité, encore moins de la fraternité, en politique. Malheureusement, cette nouvelle crise n’est pas la première, elle vient s’ajouter à une autre tout aussi aiguë, celle qui agitait et agite toujours la section #MNSD de Maradi, aujourd’hui totalement inopérante, malgré son poids supposé sur l’échiquier politique régional.
Pour de nombreux avis, ces crises combinées et répétitives, constituent une véritable régression, au mieux, une stagnation de la région toute entière sur l’échiquier politique national. Elles achèvent de montrer qu’à Maradi, les hommes politiques et leurs militants (pas tous fort heureusement) sont divisés et ne sont point guidés par la défense de l’honneur de leur région. Les multiples “appels à destitution” contre un des leurs, sont la preuve évidente de cette arrieration politique qui les frappe majoritairement
Nombreux sont aujourd’hui “les Maradawa lucides” qui voudraient bien attirer l’attention du Président de la République #Bazoum_Mohamed, pour ne pas tomber dans “le piège des querelles intestines et intestinales de Maradi” en prenant partie. Car sacrifier la loyauté sans faille de Kassoum Moctar au profit de quelques “mécontents locaux”, équivaut pour le Président lui-même, à changer totalement les paradigmes moraux et éthiques de sa propre gouvernance. À leurs yeux, une telle loyauté, même calculée, ne se vend nulle part sur le marché politique nigérien.