Il y a juste une semaine une dépêche sur les réseaux sociaux faisait cas du sort de certains pèlerins nigériens arrêtés à Djeddah pour « détention de visas non conformes » délivrés par une des Agences privées nigériennes spécialisée dans l’organisation du pèlerinage et de la Oumrah. 48 heures après un communiqué laconique du responsable de l’Agence mise en cause démentait l’information en précisant que tout était rentré dans l’ordre, grâce à ses « relations ».
On se demande encore comment quelques 43 pèlerins nigériens ont été bloqués, le 19 avril 2022 à l’aéroport de Djeddah pour défaut de visa en règle. Tout le monde sait que pour accéder au territoire du Royaume d’Arabie Saoudite, les pèlerins sont astreints à la présentation d’un visa en règle qui couvre la période des rites du Hadj et de la Oumra.
Les pèlerins nigériens se sont légalement acquittés des frais de pèlerinage auprès de l’Agence en question étaient sur le point de se voir renvoyer au pays à défaut de présenter aux autorités saoudiennes, des pièces authentiques.
Question, comment cela a-t-il pu arriver alors que les agences de pèlerinage sont censées opérer sous le contrôle du Commissariat à l’Organisation du Hadj et Oumra, qui est une institution étatique ? Comment a-t-on négligé le contrôle fait a priori avant l’embarquement des pèlerins ?
Pourquoi, d’année en année, les pèlerins nigériens sont-ils victimes de mauvaises prestations de certaines agences nigériennes de pèlerinage Hadj et Oumra ?
Pour le cas précis de ces compatriotes victimes de la gloutonnerie de certains responsables des agences de voyage, d’après nos informations, c’est l’implication personnelle du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, sur la tutelle duquel se trouve le COHO qui a permis de débloquer la situation.
En effet, pour intercéder en faveur de ces malheureux voyageurs afin de régulariser leur situation et leur permettre d’accomplir leur acte de dévotion en toute quiétude, le Premier Ministre a mis en place un comité qui a impliqué les ministres des affaires étrangères et celui de la défense sous la houlette du Président de la République, SEM Mohamed Bazoum pour décanter la situation.
Grâce à cette offensive diplomatique rondement menée par les plus hautes autorités nigériennes les 43 compagnons d’infortune ont vu leur situation régularisée.
Donc il faut replacer les choses dans leur contexte et rendre à César ce qui appartient à César. Les responsables de l’Agence incriminée n’ont rien fait, ils veulent simplement se soustraire de leur forfaiture. Ceux qui ont véritablement résolu ce problème ce sont les plus hautes autorités politiques qui se sont démerdées pour permettre à nos compatriotes d’accomplir dignement leur Oumrah.
Le pèlerinage, est un acte sacré qui consacre un des cinq (5) piliers de l’Islam. C’est un moment vivement souhaité et attendu dans la vie de chaque musulman convaincu. C’est avec ferveur que chaque année des milliers de Nigériens s’activent pour s’acquitter de ce devoir sacré en vue de recevoir la bénédiction et la miséricorde du Tout Puissant. Malheureusement, l’organisation du pèlerinage à la Mecque a toujours été difficile entre autorités, agences de pèlerinage et pèlerins. Chaque année, c’est un des aspects de l’organisation qui pose problème ; si ce n’est pas le transport, c’est la restauration ou encore l’accueil et l’hébergement. Bien que depuis la création du COHO en 2013, beaucoup des choses ont évolué.
C’est pourquoi, il est temps de sanctionner sans complaisance les responsables des agences de voyages véreux qui profitent chaque année pour arnaquer les paisibles pèlerins.