C’est le moins que l’on puisse dire eu égard à la situation dramatique de généralisation de la pénurie des hydrocarbures sur le continent africain en particulier et dans le monde entier en général.
Partout en Afrique, de l’ouest à l’est et du sud au nord, les citoyens vivent, dans leur chair, du jour au lendemain le calvaire dû au manque des produits pétroliers.
En effet, cette pénurie de gazoil qui touche le Niger depuis quelques jours n’est pas prête de s’estomper car elle est la conséquence immanquable des tensions sur le marché mondial liées à la guerre en Ukraine.
Le constat sur le terrain, en Afrique, montre clairement que le gasoil et dérivés deviennent un luxe que seuls les plus puissants et les plus endurants peuvent se permettre.
Aujourd’hui, pour espérer s’approvisionner, il ne suffit plus d’avoir de l’argent. Il faut surtout se lever de bonne heure, mais aussi être persévérant dans cette quête du liquide précieux.
Encore, cette situation a de répercussions énormes sur plusieurs secteurs d’activités dont celui des transports, des industries, de la production et autres. Il faut ajouter que beaucoup de fonctionnaires, élèves et étudiants arrivent en retard au travail ou encore à l’école. S’il est difficile de s’approvisionner en carburant dans les stations-services, certains ont choisi de se tourner vers le marché noir où les prix varient ces derniers jours en fonction de la forte demande, sauf que là aussi, difficile de s’en sortir indemne.
Pendant que dans certains pays de l’Afrique à l’image du Sénégal où le prix du litre à la pompe passe de 775f à 895f CFA à la date du dimanche 5 juin dernier, au Niger par contre, conscient de cette situation que vivent les nigériens pendant cette période, le ministre du pétrole a fort heureusement instruit les responsables de la SONIDEP et de la Soraz de suspendre toutes les opérations d’exportation au profit exclusif de la consommation du peuple nigérien. Pour le pragmatique ministre du pétrole, les nigériens d’abord et les nigeriens toujours malgré les engagements de ces sociétés avec d’autres opérateurs internationaux. De l’autre côté, des petites voix se permettent de se prononcer sur cette question qu’elles ne maîtrisent pas du tout sur les réseaux sociaux. Quoi de plus normal quand on est néophyte d’une situation, juger et préjuger semble plus facile !
Pour rappel, dans un communiqué conjoint, les ministres du commerce du pétrole ont rassuré les populations de toutes les dispositions nécessaires prises pour y remédier.
Cependant, on peut aisément conclure que grâce aux efforts consentis par le ministre du pétrole, ABBA ISSOUFOU, un technocrate et manager hors pair, le Niger sort vainqueur en matière de gestion de cette crise découlant des tensions internationales.
En outre, pour juguler les difficultés d’approvisionnement en carburant auxquelles font face les populations une attention toute particulière est accordée à cette question d’où aujourd’hui sa disponibilité dans certaines stations services de la capitale, intelligemment distribué pour répondre efficacement aux besoins exprimés.
Enfin, cette initiative louable du ministre de pétrole est à saluer en ce sens qu’il a déjà réfléchi au renforcement de la réserve nationale stratégique pour palier aux besoins dans le pire des cas.