Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a accueilli hier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, plusieurs Chefs d’Etat et Chefs de Gouvernement venus pour prendre part au Sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la Diversification économique et la session extraordinaire de la ZLECAF.
En marge du Sommet, les Premières Dames du Niger et du Burundi étaient au chevet des patients du cancer et des orphelins .
Ainsi, la Première Dame Hadjia Khadîdja Bazoum, présidente de la Fondation Noor, s’est rendue, en compagnie de la Première Dame du Burundi, Mme Angélina Ndayishimiye, au Centre national de lutte contre le cancer et au centre d’accueil des enfants en difficulté de famille. Cette initiative de la Première Dame du Niger a pour but de faire découvrir à son homologue du Burundi, les différents secteurs d’intervention de la Fondation Noor, ainsi que les appuis multiformes qu’elle apporte. Elle s’inscrit aussi dans le cadre d’un partage d’expérience pour les deux premières dames.
La première dame du Burundi s’est dite heureuse d’être dans ce centre en tant que présidente de la fondation ‘’Bonne action ‘’. Mme Angéline N’dayishimiye a apporté un appui financier à la fondation Noor pour l’achat de lait aux enfants en difficulté familiale. En effet, d’après la première du Burundi, la fondation Noor et sa fondation ont la même vision, c’est donc de gaieté de cœur qu’elle offre cet appui qui elle espère va contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ces enfants.
Pour revenir au panels agrémentent la semaine de l’industrialisation en Afrique, retenons celui sur le thème, « fabriquer en Afrique : promouvoir l’autonomisation des femmes entrepreneures africaines grâce à une industrialisation inclusive »
Il s’agit au cours de ce panel de trouver des réponses à comment réaliser l’industrialisation « Made in Africa » sur le continent, de manière inclusive. Comment les femmes entrepreneures peuvent-elles contribuer à la construction d’une marque « Made in Africa » forte et en tirer profit et quelles recommandations pour l’élaboration des politiques peuvent être tirées de cette réunion de haut niveau et être reflétées dans des lignes directrices pour l’intégration de la dimension de
L’objectif de ce panel, est de contribuer de manière substantielle à promouvoir les avancées de l’Afrique en matière d’industrialisation et de diversification économique, et de renforcer la promotion et l’autonomisation économique des femmes dans l’industrie et tout au long de la chaine de valeur qui conduit à la création et à l’exportation d’un produit.
Cet événement de haut niveau a traité également des éléments du programme « Made in Africa» développé par l’Organisation africaine de normalisation (ARSO) qui vise à faciliter le développement de l’Afrique en favorisant l’industrialisation, les capacités productives, en promouvant la diversification des exportations, en protégeant la propriété intellectuelle et le commerce intra-africain pour les marques, produits et services fabriqués sur le continent africain en créant des chaines de valeur régionales, continentales et mondiales rentables et durables.
En effet, il permettra de construire un écosystème sensible au genre autour de l’idée et de la marque « Made in Africa », de promouvoir l’adoption de politiques sensibles au genre, telles que les marchés publics sensibles au genre, et d’autres mesures d’action positive pour veiller à ce que les femmes entrepreneurs soient incluses tout au long de la chaine de valeur. Il s’agit aussi de fournir des lignes directrices pour solidifier la marque et s’assurer que les femmes entrepreneures sont positionnées comme des acteurs clés de l’évolution du paysage de l’industrialisation, de créer une communauté de praticiens où les personnes et les institutions participant à l’événement parallèle de haut-niveau seraient en mesure d’échanger, de contribuer et de fournir des commentaires au cours du processus de création des lignes directrices.
Cette session a été répartie en deux segments: Il y’a eu un panel où les responsables ont partagé leur vision sur le thème de l’événement parallèle et sur la façon dont leurs institutions contribuent à la construction d’une marque « Made in Africa » inclusive et sensible au genre et un autre panel composé de praticiens, de membres du milieu universitaire et de femmes entrepreneures qui a mis en lumière l’expérience locale, les défis et les meilleures pratiques à inclure dans le document d’orientation qui découlera de cet évènement.
Conformément à l’aspiration 6 de l’Agenda 2063 et à l’ODD 5 de l’Agenda 2030, cet événement marquera la reconnaissance officielle de la nécessité de mieux inclure les femmes dans la construction d’une marque forte « Made in Africa », avec des produits de qualité qui peuvent être exportés et participer à la diversification économique et, in fine, accroître l’influence économique et le soft power de l’Afrique à l’international.
Quant au panel sur le thème «Développer et renforcer les principales chaines de valeurs régionales à l’échelle continentale en Afrique», la mise en place d’un marché unique doté d’un cadre règlementaire clair et solide dans les 54 pays signataires de la ZLECAF favorisera le développement de nouvelles chaines de valeurs régionales présentant « un immense potentiel supplémentaire pour accroitre le commerce à valeur ajoutée et l’emploi ». Ils tablent sur les 1,3 milliard de consommateurs africains et son dédoublement vers 2050 qui devrait créer de fortes incitations à l’investissement.
Les panelistes ont échangé sur les possibilités de chaines de valeurs les plus prometteuses pour l’Afrique et se sont attardés sur les secteurs de l’automobile, des vêtements en coton, des produits pharmaceutiques et des aliments pour nourrissons. Ces derniers font partie de 94 chaines de valeurs rentables pour l’Afrique identifiés par l’ITC, mandaté par la direction générale des partenariats internationaux de la commission européenne, lors de son diagnostic des chaines de valeur. L’étude de diagnostic des chaines de valeurs a réussi à « recenser les secteurs à fort potentiel pour le développement durable des chaines de valeur en Afrique et les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de réaliser pleinement ce potentiel ».
Les interventions ont fait ressortir que le renforcement du commerce inter-régional est à même de soutenir la croissance inclusive en bénéficiant davantage d’entreprises appartenant à des femmes. Il est souligné que seule 18% des entreprises au niveau continental sont dirigés par des femmes. L’inclusion effective des femmes dans les secteurs économiques en Afrique est identifiée comme nécessaire pour aboutir à l’industrialisation sur le continent et à la diversification de son économie.
Le panel sur le thème «Des évaluations multisectorielles comme condition de succès » a été animé par la cheffe de division du centre de développement et de transformation économique de l’organisation de coopération et de développement économique (OECD), Dr Annalisa Primi ; l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana et le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi Tourasi.
Plusieurs sous thèmes ont été absorbés au cours de ce panel. Il s’agit entre autres des chaines de valeur industrielle et régionale, des partenariats et alliances pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique, de partage d’expérience sur les activités réussies dans le cadre de l’industrialisation de l’Afrique. Ce panel vise à identifier les critères permettant la réalisation d’une approche multisectorielle lors de la conception et de la mise en œuvre du programme pour vérifier s’il existe l’intégration de dimensions multisectorielles qui sont co-créées avec les parties prenantes nationales et régionales. Il s’agit à terme de promouvoir une approche multisectorielle avec l’ensemble des institutions impliquées dans la mise en œuvre des programmes d’industrialisation. La conception, la planification et la mise en œuvre de ces programmes seront influencées par de multiples facteurs tels que des facteurs économiques, sociaux, politiques, culturels, démographiques et écologiques.
Dans son exposé lors de ce panel, la Cheffe de division du centre développement et transformation économique de l’OECD, Dr Annalisa Primi a indiqué que la question sur les approches multisectorielles et multidimensionnelles est importante pour le développement de l’Afrique. «Nous avons crée au niveau centre de développement, un dialogue politique sur les chaines de valeur et la transformation productive dans laquelle nous travaillons avec l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine et les pays de l’OCDE sur les politiques industrielles. Nous proposons des avis aux gouvernements dans la mise en œuvre des stratégies de transformation économiques»,. Dr Annalisa Primi a ajouté que le centre développement et transformation économique de l’OECD a développé un outil intitulé ‘’Examen des politiques de transformation économique (EPTE)’’. «Avec cet outil, nous avons travaillé avec le gouvernement de l’Egypte, aujourd’hui nous travaillons avec le gouvernement du Togo et nous espérons évidement pouvoir contribuer à apprendre des expériences africaines avec les autres pays et les secteurs privés africains. Nous faisons également de la coordination entre les différents acteurs pour qu’ils arrivent à travailler ensemble».
Pour sa part, le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi a expliqué les activités de l’NEPAD dans le cadre de l’industrialisation, la science, la technologie. «En termes de développement sectoriel, nous avons mis en place au niveau du comphensive Africa Agriculture Développement Programme (CADEP) et du mécanisme de compact et dans plusieurs Etats, un mécanisme qui nous permet d’agir, de communiquer et de regrouper tous les acteurs de développement et cela nous permet d’avoir une vision claire de ce que nous faisons».
Pour l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana, la thématique sur l’industrialisation amène de voir de façon holistique, les décisions qu’il faut dans le cadre du développement de nos économies. «Nous allons essayer de partager des expériences avec les acteurs concernés. Nous avons au niveau de l’OECD, un outil assez innovant, assez smart qui essaye de prendre en compte toutes les dimensions dans les politiques de développement».
Le Panel sur les Pôles de compétitivité agro-industriels : quelles stratégies pour la valorisation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques
Les pôles de compétitivité agro-industriels, à l’image des zones économiques spéciales, sont bâtis sur la logique d’un partenariat public-privé. La compréhension est souvent qu’un investissement massif du secteur privé pourra développer le secteur industriel. Le rôle du secteur public est de prendre en charge les investissements initiaux tout en renonçant à des entrées fiscales et douanières. Depuis quelques années, les parcs agro-industriels foisonnent dans le continent africain. Il est difficile, à l’heure actuelle, de faire un bilan complet de l’état de mise en œuvre de pôles de compétitivité et des zones économiques spéciales en Afrique pour plusieurs raisons. C’est ainsi qu’un panel de discussion a débattu de la question, le 23 novembre 2022 à Niamey, à l’occasion de la célébration de la semaine africaine de l’industrialisation.
Parmi ces raisons, figure une absence de suivi de la réalisation des investissements dans les zones spéciales. Aussi, les engagements du secteur privé sont en grande majorité en déphasage avec les réalisations du terrain et souvent la libéralisation fiscale et douanière n’est pas suffisante pour attirer des investissements du secteur privé. Dans le domaine du secteur agricole par exemple, on reproche aux agro-pôles de marginaliser les petits producteurs au profit des grandes entreprises de production, transformation et commercialisation qui sont les premiers bénéficiaires des terres, des infrastructures d’irrigation et d’autres avantages fiscaux.
Au-delà de ces contraintes, les pôles de compétitivité agro-industriels peuvent créer des opportunités en matière d’aménagements hydro-agricoles, l’accès au foncier, la mise en place des zones économiques spéciales et la consolidation des chaines de valeur de façon plus globale. Cependant, la réforme de l’environnement des affaires demeure une condition préalable de succès.
Dans ce sens, les panelistes ont analysé en long et large de manière succincte les facteurs limitants dont, la terre, l’eau les intrants et le financement. La terre c’est à dire la question foncière est cardinale pour atteindre cet objectif. L’accès à des superficies très larges de terre pour la production est très compliqué. C’est pourquoi, il a été soulevé que la question de l’accès à des superficies plus grandes par les investisseurs privés de la terre doit être bien étudiée. Par ce que des petits lopins de terres ne peuvent pas contenir des parcs industriels.
L’eau aussi doit être maitrisée. Au Niger, comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture, M. Abba Issa Alambedji c’est le second facteur limitant. C’est pourquoi, le gouvernement a décidé qu’à travers l’Initiative 3N, l’agriculture nigérienne doit s’orienter vers l’irrigation. Le Niger est suffisamment riche en eau de surface mais surtout souterraine. Environ 660 milliards de m3 sont atteignables à moins de 100m et 22 milliards de m3 renouvelables chaque année.
Contribution à faire progresser la résolution et la détermination de l’Afrique en matière d’Industrialisation et de Diversification Économique
Le développement des écosystèmes de production et de structuration de nouvelles filières agro industrielles et d’innovation passent par la création des clusters et pôles de compétitivité agro industriels afin de permettre aux acteurs de ces écosystèmes d’apprendre mutuellement de leurs expériences respectives en tirant profit des nouvelles technologies.
Ces pôles de compétitivité permettront l’amélioration significative des infrastructures et des services économiques offerts aux acteurs et plus particulièrement ceux du milieu rural. Cette mise à niveau permettra une meilleure transformation locale des produits agricoles, ce qui améliorera l’offre sur le marché national et africain de produits agricoles transformés. Ceci concourt à l’atteinte des objectifs de l’agenda 2063, cadre stratégique de l’Union Africaine pour la transformation socio-économique, qui préconise le développement des chaînes de valeur régionales et de produits de base pour appuyer la mise en œuvre de politiques industrielles à tous les niveaux.
Enfin, les résultats issus des analyses permettent d’avoir une meilleure compréhension du rôle facilitateur de l’État pour construire un environnement favorable à l’investissement privé. De même que la création de zones économiques spéciales pour un modèle de développement territorial durable et équilibré. Aussi, à l’issue des échanges, les types de pôle de compétitivité agro-industriel à promouvoir et les conditions de succès ont été bien définis ainsi que les types de soutiens à mettre en place pour les investisseurs en termes d’accès aux financements.
Une formation dédiée aux femmes entrepreneures africaines. Cette formation qui durera deux jours a rassemblé environ 100 femmes entrepreneures et a pour objectif de leur donner les outils pour structurer et renforcer leur démarche entrepreneuriale pour mieux fabriquer en Afrique.
Au cours de cette session, les participantes seront outillées sur quatre (4) modules à savoir ‘’comment développer son personnel branding afin de renforcer sa confiance en soi’’, ‘’comment améliorer son packaging’’, ‘’des notions d’éducation financière’’ et ‘’comment booster ses ventes en ligne grâce à une meilleure maitrise du e-commerce’’. C’est la Secrétaire exécutive AUDA NEPAD, Mme Nardos Bekele-Thomas qui a prononcé le discours d’ouverture de cette formation. Nardos Bekele-Thomas a rappelé que le NEPAD travaille avec les femmes entrepreneures du continent depuis plusieurs années, «que ce soit à travers le programme Genre, changement climatique et soutien à l’agriculture, le Fonds NEPAD-Espagne pour l’autonomisation des femmes africaines a permis en 10 ans de débourser environ 20 millions d’euros, répartis entre 79 projets dans 38 pays africains» a-t-elle dit.
Grâce à ce programme d’ampleur, l’AUDA NEPAD a transformé les vies de 1,2 million de femmes dans toute l’Afrique. A titre illustratif, elle a évoqué le projet d’Appui à l’émancipation socio- économique de 350 femmes artisanes du Niger, grâce auquel AUDA NEPAD a aidé des femmes de 32 localités des 8 régions du Niger dont les domaines de spécialité comprenaient, entre autres, la vannerie, la production d’articles en cuir, la broderie-textile, la poterie et la production de cosmétiques. «Nous avons soutenu leurs efforts pour améliorer leurs techniques et permis à ces 352 femmes nigériennes d’améliorer la qualité de leurs produits, de diversifier la gamme de produits qu’elles proposaient et d’accéder à de nouveaux marchés» a-t-elle rapporté.
En outre, selon les explications de Mme Nardos Bekele-Thomas, l’Agence du NEPAD a également organisé des Conférences consacrées aux femmes dans l’Agri-business, qui se tenaient tous les deux ans avant la pandémie de COVID-19. «Et aujourd’hui, ce sont les femmes transformatrices, productrices, créatrices et créatives que nous soutenons. Et c’est une très grande fierté pour moi» s’est-elle réjouie. «Je suis impressionnée par votre courage et la force avec laquelle vous avez choisi de croire en vous-mêmes, et d’investir en vous-mêmes. A chaque étape de votre vie, vous avez vécu des moments heureux ou douloureux, qui vous ont marquées, fortifiées et permis d’être des femmes qui choisissent la voie difficile, celle de l’entrepreneuriat».
«Je suis admirative de cela, et si je n’ai pas forcement choisi cette voie, mais celle de la fonction publique internationale, je peux vous dire que je sais ce que veut dire être une femme dans un monde inégalitaire, un monde où les hommes dominent, un monde où l’on doit constamment s’excuser d’être une femme, s’excuser d’avoir de l’ambition, s’excuser de vouloir activement participer à la construction d’un monde meilleur. Et je sais à quel point le mentorat, le coaching et les formations peuvent être efficaces pour transformer la vie d’une femme dans un monde conçu pour et par des hommes. Ce monde, mais surtout, ce Niger, c’est aussi le vôtre» .
Par ailleurs, l’Agence nigérienne de normalisation, de métrologie et de certification (ANMC), a saisi l’occasion du sommet des femmes transformatrices africaines pour faire de la visibilité autour des produits transformés par des femmes ayant bénéficié d’une certification de sa part. L’ANMC entend ainsi faire découvrir les potentialités qu’offre la certification et sensibiliser les transformatrices et les clients sur la démarche de la certification.
Devant les stands, le directeur général de l’Agence de normalisation, de métrologie et de certification, M. Zakari Oumarou Abdoul-Kader, a expliqué que l’ANMC a subventionné la participation des femmes transformatrices avec des produits certifiés afin qu’elles puissent présenter leurs efforts aux partenaires, au public, et aussi aux responsables gouvernementaux. «C’est un accompagnement, dit-il, qui est effectué par des partenaires et par l’Etat du Niger à travers l’ANMC qui accompagne en même temps les femmes transformatrices pour pouvoir émerger afin qu’on ait demain des industries locales, surtout des industries de transformation des produits locaux dignes de ce nom».
Le directeur général de l’ANMC a indiqué qu’un produit certifié tire son avantage dans la qualité et l’assurance qu’il donne au consommateur. «Ça veut dire que le consommateur, avant d’acheter, remarque déjà la position de la marque Nigérienne de certification sur le produit. Cela signifie qu’une tierce partie a pris le produit, a audité le processus de fabrication et a effectué des analyses au laboratoire sur les produits, ou a effectué des analyses par un laboratoire tierce qui atteste que le produit est exempte de toute contamination qui puisse affecter la santé des consommateurs», a-t-il souligné.
- Zakari Oumarou Abdoul-Kader a précisé que la certification des produits par l’ANMC c’est «l’améliorationde la qualité des produits pour rassurer les consommateurs afin de les mettre en confiance pour qu’ils s’assurent que ce qu’ils consomment est produit dans la sécurité sanitaire et que l’environnement garantisse la sécurité». Il a assuré les femmes et les entreprises qui sont dans la transformation de la disponibilité de l’ANMC à les accompagner et les a appelé à entamer le processus de certification de leurs produits auprès de l’Agence nigérienne de normalisation, de métrologie et de certification. «C’est un processus qui est très simple et efficace. Tout dépend de l’engagement des promoteurs des produits eux-mêmes».
Pour Mme Hadizatou Koubra Garba, promotrice de «Fura Da Nono», la certification des produits locaux transformés par l’ANMC est un grand avantage pour les femmes transformatrices. Cela permet au client, a-t-elle affirmé, de comprendre que «ce sont des produits qui ont été suivis et appréciés sur le plan sanitaire, sur le plan qualité en général». Sa collègue, Mme Bachir Aissata Dicko, directrice générale d’Authentiques Saveurs, ajoute que l’ANMC doit mettre beaucoup plus l’accent sur la communication afin de sensibiliser le public sur les bienfaits et les garanties qu’offre la certification. C’est seulement cela, a-t-elle soutenu, qui permettra aux transformatrices certifiées d’améliorer leurs chiffres d’affaires.
Le soutien de l’Agence nigérienne de normalisation, de métrologie et de certification (ANMC) aux femmes transformatrices vise à les accompagner pour leur participation aux activités du sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation de l’Afrique et, particulièrement pour le sommet des femmes transformatrices africaines.
Le panel sur les PME dirigées par des jeunes sont les moteurs de l’industrialisation de l’Afrique a été animé par des panelistes œuvrant dans le domaine de trouver des réponses de manière générale à « comment mettre en place une politique de financement mieux adaptée aux besoins des femmes et des jeunes entrepreneurs » et plus spécifiquement de répondre à comment mettre en place des Fonds de garantie et des lignes de crédits à des taux préférentiels et souples en faveur des jeunes et des femmes ; comment les aider à faire face au coût de facteurs très élevés (eau ,électricité , fiscalité, transport et communication ) pour rentabiliser leurs entreprises, et enfin comment les aider à mieux se préparer pour bénéficier des retombées économiques possibles de la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continental Africaine (Zlecaf).
Le but de cette session, note –ton, est d’identifier des scénarios de développement durables des PME dans le continent et une meilleure compréhension de l’utilisation des normes et standards, comment intégrer les PME dans la chaine de valeur stratégique, et enfin contribuer à la mise en œuvre du plan d’action cadre de développement industriel de l’Afrique (AIDA).
Pour rappel, les PME constituent l’épine dorsale de l’économie africaine, représentant plus de 90% des entreprises et employant environ 60% des travailleurs dont beaucoup de femmes et de jeunes. Bien que les PME africaines génèrent environs 80% des nouveaux emplois, elles sont également responsables de la plupart des pertes d’emplois
La partie scientifique du sommet des femmes africaines transformatrices a pris fin, en debut de soirée de ce jeudi 24 novembre 2022 au palais du 29 juillet de Niamey par la remise des attestations de participations de formation et de reconnaissance pour la qualité des produits exposés.
Dans son intervention, la présidente du comité d’organisation de ce sommet, Mme.Rabiatou Arzika s’est réjouie du choix des femmes à cet événement qui ont été remarquables et assidues lors des différentes formations axées sur plusieurs thèmes.
Rabiatou Arkiza de noter par la suite que la rencontre a permis aux femmes de s’auto-connaitre et de comprendre qu’il faut se réunir afin d’affronter les adversités.
Elle a, à cette occasion, annoncé qu’un comité adh’oc va être mis en place afin de favoriser les alliances des femmes transformatrices.
Selon elle, cette structure est composée notamment du Niger, du Tchad, de l’ethiopie et de l’Afrique du Sud assistée par deux consultants pour la conduite de la mise en place du réseau des femmes africaines transformatrices.
Les participantes à cette rencontre de Niamey sont issues de 20 pays africains.