Ils étaient plusieurs dizaines de milliers, hommes, femmes et enfants à battre le pavé dans les différentes villes de la confédération de l’AES pour célébrer l’an 1 de la sortie de l’AES de la CEDEAO.
Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la France, à ses sbires et à la CEDEAO.
Un meeting populaire a été organisé, le mardi 28 janvier 2025 à Niamey, dans le cadre de la célébration du premier anniversaire du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ils étaient des milliers de manifestants à répondre à l’appel des structures de la société civile, syndicats, étudiants et scolaires à cette marche suivie de meeting dont le point de départ a été la place Toumon pour la place de la concertation, lieu de l’activité.
Cette mobilisation se tient en simultanée dans les autres pays de l’espace AES et dans toutes les régions du Niger a enregistré la présence des membres du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), les membres du Gouvernement et de plusieurs autres personnalités.
Il s’est agi, à travers cette rencontre, de soutenir la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel dans sa dynamique de marche et vision révolutionnaire ; de célébrer fièrement et dignement l’An1 du retrait des Etats de l’Alliance du Sahel de la CEDEAO et de dire Non au Francs CFA.
C’est aussi l’occasion « de mettre en garde et Stopper Net la folie meurtrière du Président de la Junte Française Emmanuel Macron, qui gouverne aujourd’hui contre la volonté du peuple frère français exploité par les mêmes qui nous exploitent depuis plus de 60 ans ».
Prononçant le discours officiel unique et identique dans l’espace AES, M. Abdoulaye Seydou du Mouvement M62 Moutountchi/Bourcthintarey, principal organisateur de cette activité au Niger a rappelé que le 28 Janvier 2024, les dignes héritiers de la lutte anti-impérialiste pour une Afrique libre et digne, les Chefs d’Etat du Niger, du Mali et Burkina Faso ont décidé d’assumer la révolte du peuple de l’Alliance des Etats du Sahel, en déclarant le retrait avec effet immédiat de leurs pays de la CEDEAO, devenue un instrument de déstabilisation du sahel à la solde et au contrôle de l’impérialisme occidental en violation flagrante de ses propres règles, principes et valeurs qui ont poussé à sa création le 28 Mai 1975 par des patriotes visionnaires qui sont dans leur majorité des militaires .
Abdoulaye Seydou de faire comprendre que « c’est conscient de sa mission générationnelle, celle de maintenir la fibre patriotique et faire de l’AES un même Espace, un même Peuple, un même destin digne et souverain , servir de Garkouwar Kassa, Boucliers de la Patrie contre les manœuvres malveillantes et déstabilisatrices de l’impérialisme occidental avec la complicité de certains Chefs d’Etat africains qui rampent à contre courant des aspirations de leurs population », que le peuple vaillant de l’AES est aujourd’hui sur l’ensemble du territoire AESien pour apporter leur soutien à la confédération de l’AES .
A cette occasion, le chef d’état-major particulier du Président du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie, le colonel Ibro Amadou Bacharou a transmis aux manifestants, les remerciements et salutations du Chef de l’Etat, le général de Brigade Abdourahamane Tiani pour leur lutte sans faille contre l’impérialisme avant de souligner que le retrait des pays de l’AES de la CEDEAO est irréversible. Il a par ailleurs annoncé que la porte de la confédération de l’AES est ouverte pour les pays qui partagent les mêmes aspirations et vision que les Etats de l’AES.
Au cours de cette cérémonie marquée par des animations musicales en lien avec la souveraineté, plusieurs autres personnalités ont pris la parole pour apporter leur soutien aux idéaux, aux valeurs portés par les dirigeants de l’AES.
Au Burkina Faso, une célébration populaire marque la rupture avec la Cédéao.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi à Ouagadougou pour célébrer le premier anniversaire du retrait de trois pays sahéliens – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La manifestation, organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), a été marquée par une forte symbolique. Les participants, arborant les drapeaux des trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ainsi que le drapeau russe, ont notamment mis en scène les « funérailles » de la Cédéao à travers un cercueil recouvert du drapeau français.
Les slogans scandés témoignaient d’un rejet catégorique de l’organisation ouest-africaine au profit de l’AES : « A bas la Cédéao pourrie, vive l’AES » et « Nous voulons la paix, vive l’AES ». Les manifestants ont également exprimé leur soutien aux dirigeants des trois pays : Ibrahim Traoré (Burkina), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tiani (Niger).
L’événement a été marqué par la présence notable de plusieurs personnalités, dont le Premier ministre burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo et Bassolma Bazié, président de la Commission nationale de l’AES, soulignant ainsi le caractère officiel de cette commémoration.
A Tenkodogo (centre-est) les manifestants ont simulé un corps recouvert du drapeau de la Cedeao et de celui de la France pour marquer “la mort des relations diplomatiques inutiles et paternalistes.”
Enfin, au Mali, un rassemblement se tenait dans l’après-midi, à Kurukanfuga, près de Bamako, un lieu emblématique du patrimoine du pays.
“La Cedeao a tourné le dos aux idéaux de ses pères fondateurs et au panafricanisme”, a déclaré à la tribune l’un des organisateurs, Samou Samuel Koné, ajoutant que l’organisation était devenue “une entrave au développement de ses Etats membres”.
Plusieurs manifestations de soutien ont été aussi signalées dans les autres villes maliennes.
Les manifestations de soutien sont fréquentes au sein des pays de l’AES.
Le 29 janvier 2024, au lendemain de leur annonce, les trois pays avaient formellement notifié à la Cedeao leur volonté de retrait “immédiat”.
Les textes de l’organisation ouest-africaine imposent cependant un délai d’un an pour qu’il soit effectif. Après l’échec de tentatives de médiation, il entrera en vigueur mercredi.
Certains membres de la Cedeao comme le Togo et le Ghana ont récemment adopté une position plus souple envers les pays de l’AES.
Ces derniers vont émettre dès mercredi leur propre passeport commun, sans remettre en cause dans l’immédiat la libre circulation dans la région.
Par Tam tam info News