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Bilan du Ministère des Transports : de 68 à 103 milliards de FCFA, une surfacturation révélée par le ministre

Bilan du Ministère des Transports : de 68 à 103 milliards de FCFA, une surfacturation révélée par le ministre

Dans le cadre de la présentation des bilans des membres du gouvernement, le ministre de l’équipement et des transports, le colonel major salissou Mahamane salissou était face à la presse, le samedi dernier. Il a passé en revue les grands chantiers de son département ministériel et dénoncer avec vigueur les manquements graves constatés dont entre autres une surfacturation de 35 milliards de FCFA.

Le Ministre des Transports et de l’Équipement, le Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, a présenté son bilan en mettant en avant la création d’un port sec et d’une ligne ferroviaire à Maradi et à Agadez.

Lors de son intervention, il a souligné que ces infrastructures représentent une opportunité pour le Niger dans le cadre de la coopération régionale et de l’autonomie sur plusieurs projets relevant de son département ministériel.

« Je perçois déjà l’opportunité pour nous d’avoir des petites unités de bitumage, ce qui aura un impact positif sur la qualité et le coût des infrastructures routières. De plus, nous disposerons du Jet A1 pour le transport aérien, ce qui constitue un atout supplémentaire », a-t-il déclaré.

Concernant le port sec de Dosso, le ministre a précisé que des discussions ont abouti à la signature d’une convention entre les différentes parties prenantes, notamment le Niger et le Bénin, afin de définir l’avenir de cette infrastructure.
Il a également rappelé que la mise en place de ce port sec va permettre d’amorcer la construction d’un important tronçon ferroviaire.

Cette avancée a été rendue possible grâce à un protocole d’accord portant sur un règlement à l’amiable des différends liés au projet.

Par ailleurs, dans le cadre du développement du réseau ferroviaire, un projet de ligne reliant le Nigeria à Maradi est en cours, conformément aux orientations du Chef de l’État, des discussions ont été engagées avec les entrepreneurs afin qu’ils jouent un rôle clé dans la mise en œuvre de ce port sec.

Il a en fin relevé que la réalisation d’un port sec à Agadez est directement liée à la finalisation du chemin de fer qui reliera Ingazam à Agadez, renforçant ainsi les infrastructures de transport dans la région.

Bientôt la création d’une compagnie aérienne nationale du Niger et une autre de l’Alliance de l’AES

Le ministre a annoncé, la mise en place prochaine d’une compagnie aérienne nationale au Niger ainsi que d’une compagnie de l’Alliance des États du Sahel (AES).

« Notre pays est très vaste, et nous avons donné instruction à l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) d’assouplir certaines dispositions légales afin de faciliter la mise en place de ces compagnies. Ainsi, l’ANAC a mis en ligne les conditions permettant d’obtenir rapidement les autorisations de survol et d’atterrissage », a déclaré le ministre.

Il a également précisé que les procédures ont été simplifiées pour l’obtention des certificats nécessaires à l’exploitation aérienne.

Un comité a été mis en place, à cet effet, afin d’accélérer la délivrance des documents indispensables à la création de ces compagnies.

Ce projet, toujours selon le Ministre, »s’inscrit dans une stratégie globale de désenclavement, visant à renforcer les corridors reliant le Niger à ses voisins, mais aussi à faciliter le transport à l’intérieur du pays ».

»L’objectif est notamment d’appuyer les filières de production agrosylvopastorales en permettant aux producteurs d’écouler leurs marchandises dans des conditions optimales de sécurité » a-t-il souligné.

Pour le Ministre des transports, « c’est essentiel de disposer de ressources humaines compétentes et d’infrastructures adaptées pour mener à bien ce projet et heureusement, nous avons déjà les capacités requises».

Il a en fin réaffirmé que »la mise en place de la compagnie aérienne de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) constitue une priorité » notant que »ce projet avance rapidement et, Inch’Allah, nous aurons bientôt une compagnie aux couleurs de l’AES qui reliera nos capitales et desservira d’autres destinations ».

Le Ministre des transports annonce la réhabilitation de plusieurs routes et un projet d’autoroute Niamey- Doutchi

Le ministre des Transports et de l’Équipement, a annoncé, la réhabilitation de plusieurs routes à travers le pays, ainsi que le projet d’autoroute reliant Niamey à Doutchi dans la région de Dosso.

Parmi les infrastructures routières concernées, selon le Ministre Salissou, figurent notamment la route Maradi-Zinder, la route Tabalak-Abalak-Tamaya, les axes Agadez-Arlit et Arlit-Assamaka,, les routes N’Guigmi-Kabléwa et N’Gourti-Koulele; et l’axe Farié-Téra.

« Depuis notre prise de fonction, nous avons d’abord effectué un état des lieux afin d’évaluer les ressources humaines et matérielles disponibles. Il est essentiel de savoir d’où l’on part pour mieux planifier et atteindre les objectifs fixés », a expliqué le ministre.

Il a également mis en avant l’importance du corridor stratégique reliant le Niger au port autonome de Lomé, essentiel au commerce du pays.

Depuis juillet 2023, des travaux ont été menés par la Direction centrale du génie militaire pour améliorer l’état de cette route et assurer des conditions de circulation optimales.

Par ailleurs, le gouvernement travaille à l’ouverture d’autres axes vers le nord, notamment en direction des ports algériens, ainsi qu’à l’Est, en finalisant la réhabilitation des routes menant à la frontière tchadienne.

Le ministre a également insisté sur la nécessité de développer les infrastructures routières à l’intérieur du pays afin de désenclaver les zones de production, en particulier les régions à fortes activités agro-pastorales.

Parmi les projets en cours figurent l’axe Tahoua-Tabalak, déjà réalisé, la route Tabalak-Abalak, dont les travaux viennent d’être lancés sur une distance de 80 km, l’axe Abalak-Tamaya, récemment visité par le ministre pour s’assurer du bon déroulement des travaux.

Des interventions sont également en cours dans la région de Maradi, notamment sur l’axe Mayayi-Tessaoua, qui relie le Niger au Nigeria, afin de garantir un ravitaillement sécurisé des populations.

Depuis le 26 juillet 2023, face aux sanctions imposées au Niger, le gouvernement a pris des mesures d’urgence pour réhabiliter les axes stratégiques à travers la Direction centrale du génie militaire.

La route reliant le Niger au Burkina Faso, en particulier, était dans un état dégradé. Grâce aux travaux entrepris, elle permet désormais le passage de 3 000 à 4 000 camions toutes les deux à trois semaines, avec un dispositif de sécurité renforcé mobilisant 2 000 soldats et un appui aérien en collaboration avec le Burkina Faso.

Enfin, le ministre des transports et de l’équipement a annoncé l’entrée dans la phase de contractualisation pour la réhabilitation totale de la route Farié-Téra, longue de 120 km, afin d’en assurer une rénovation complète et durable.

Mise en place d’un Comité de réflexion chargé de reformer le permis de conduire

Le Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports et de l’Équipement, a annoncé la création d’un comité de réflexion chargé de la réforme du permis de conduire.

« Nous avons mis en place un comité de réflexion pour revoir le système d’attribution du permis de conduire. Les travaux sont en cours”, a-t-il déclaré.

Le ministre a également évoqué la mise en place d’un centre informatisé destiné à moderniser et sécuriser le processus de délivrance du permis.

“La construction des locaux débutera bientôt, toutes les procédures sont finalisées, et nous avons obtenu les financements nécessaires pour équiper ces salles avec des ordinateurs » a-t-il fait savoir expliquant que »l’objectif est de limiter l’intervention humaine dans l’attribution du permis”.

Grâce à ce nouveau système, l’évaluation des candidats sera entièrement automatisée.

“Celui qui remplit les conditions verra son dossier traité par la machine. Si vous êtes jugé apte, la machine vous le confirmera, et vous pourrez prendre le volant en toute confiance, car vous saurez que vous avez réellement mérité votre permis”, a conclu le ministre.

Un projet routier de 68 milliards facturé à 103 milliards de CFA, soit plus de 30 milliards de surfacturation

Le ministre Salissou Mahaman Salissou, a également révélé, le dossier d’un projet routier de 68 milliards facturé à 103 milliards de CFA, soit plus de 30 milliards de CFA de surfacturation.

“Nous avons trouvé un dossier qui n’avait pas été contractualisé. Nous avons ordonné une vérification et une nouvelle équipe s’est rendue sur place. Initialement, le coût du projet avait été évalué à 103 milliards de francs CFA pour la réalisation d’un tronçon routier. Après contrôle, nous sommes revenus à une estimation de 68 milliards”, a déclaré le ministre.
Cette affaire de surfacturation de 35 milliards de FCFA n’est qu’une infime partie de la partie visible de l’iceberg.
En effet, depuis 2011, le ministère de l’équipement était une caverne d’Ali baba.
Les surfacturations et les détournements de deniés publics sont légions.
Ainsi, au cours des années de la renaissance l’état nigérien a été grugé de plusieurs centaines de milliards de FCFA.
Les marchés étaient attribués dans des conditions opaques à des militants et à des sociétés étrangères comme la satom et summa à qui on demandait la majoration des factures pour engraisser les caisses du parti au pouvoir et arroser toute une chaîne des malfrats.
En son temps, l’ex inspecteur général d’état, issoufou Boubacar kado avait sorti un rapport explosif d’une inspection d’état qu’il avait menée pendant plusieurs mois au ministère de l’équipement. Ce rapport a été mis de côté et les différents responsables épinglés ont eu des promotions.
L’état a perdu des centaines de milliards qui ont été dilapidés au profit d’intérêts privés, selon un expert en la matière issoufou tamboura dans ses nombreuses interventions sur le cas du ministère de l’équipement . Toutes les infrastructures routières réalisées durant cette période ont été surfacturées de manière démentielle, de telle sorte que le kilomètre bitumé était de fois, trois fois plusieurs cher qu’au Burkina Faso voisin.
Les chiffres proposés et cautionnés par nos techniciens donnent le vertige.
Le Niger a été saigné et mis à genoux. Il faut que les responsables de ces pratiques mafieuses soient poursuivis et châtiés avec l’extrême sévérité.
Au delà des professions de foi, il faut rapidement passer aux actes.
Les différents rapports d’inspection sont là, ils doivent être remis à la coldef, il faut également auditer tous les chantiers exécutés par satom, summa, établissement Aom, More, etc.
L’ère de l’impunité, de la spoliation des biens publics et du passe droit est à jamais révolue.
Alors que justice soit faite.

Par Tam tam info News