Tamtaminfo

Diplomatie»Diomaye pour le maintien du dialogue entre l’AES et la Cédéao…

Diplomatie»Diomaye pour le maintien du dialogue entre l’AES et la Cédéao…

Après le président ghanéen Mahama c’est au tour du président sénégalais diomaye Faye de plaider pour le maintien d’un dialogue entre les deux blocs de l’Afrique de l’ouest, la CEDEAO et l’AES.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye réaffirme son rôle de médiateur entre l’AES et la Cédéao, dans un contexte de tensions et de défis régionaux.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé, vendredi soir lors d’un échange avec la presse nationale au palais de la République, son engagement en faveur d’une médiation entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), même s’il faut respecter la souveraineté de chaque pays.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement quitté l’organisation régionale en janvier dernier, dénonçant son alignement supposé sur la France et d’autres puissances étrangères. Toutefois, la Cédéao garde la porte ouverte à un dialogue en vue d’une éventuelle réintégration, dans un contexte marqué par de multiples défis sécuritaires et économiques.

Quelques jours après son investiture le 2 avril 2024, Bassirou Diomaye Faye a entrepris une tournée diplomatique à travers l’espace Cédéao et l’AES pour renforcer les relations de bon voisinage. Il a ensuite été mandaté en juillet de l même année par la Cédéao, aux côtés de son homologue togolais Faure Gnassingbé, pour mener une médiation entre les deux blocs.

« Les pays qui nous entourent doivent être notre priorité en matière de diplomatie. C’est pourquoi j’ai consacré mes premières visites officielles aux pays du voisinage immédiat après ma prestation de serment. J’ai ressenti une véritable attente de la part de mes homologues. Nous avons établi une relation de confiance, et j’ai tenu à leur rappeler que le Sénégal reste attaché aux principes de fraternité et d’amitié. Il ne me reste que deux pays à visiter dans la région et j’ai déjà reçu plusieurs invitations en Afrique centrale », a déclaré le président sénégalais.

Face aux bouleversements politiques et sécuritaires en Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat sénégalais plaide pour une coopération renforcée entre les États, rapporte l’agence africaine de presse.

« Nos prédécesseurs au sein de la Cédéao ont accompli leur mission dans un contexte bien plus difficile. Aujourd’hui, nous devons privilégier les grands ensembles. Nos défis sécuritaires, climatiques et démographiques exigent une intégration régionale forte, car nous sommes condamnés à vivre ensemble », a-t-il affirmé.

Dans cette optique, il a multiplié les appels au dialogue entre la Cédéao et l’AES afin d’éviter une fragmentation préjudiciable à l’ensemble de la région.

« J’ai œuvré pour que nous nous retrouvions autour d’une table de négociations afin de préserver l’unité sous-régionale. J’ai fait ma part, bien avant le sommet de la Cédéao prévu en juillet 2024. Mes pairs africains, en voyant ces efforts, m’ont confié la mission de poursuivre le dialogue avec nos frères de la Confédération africaine des États du Sahel. J’ai désigné un envoyé spécial (le Professeur Abdoulaye Bathily) qui a engagé des contacts discrets. Mais ces pays, comme tout État souverain, restent maîtres de leur choix. Nous ne pouvons que respecter leur décision malgré nos efforts », a-t-il expliqué.

Malgré les tensions actuelles, le chef de l’État sénégalais insiste sur la nécessité de maintenir des relations solides avec les pays de l’AES, surtout au point de vue bilatérale.

« Ces nations restent des partenaires stratégiques de longue date. Nous sommes déterminés à préserver et à renforcer ces liens. Avec le Mali, notamment, qui nous est particulièrement proche, nous avons réalisé des avancées significatives en matière de coopération sécuritaire et économique », a-t-il souligné.

Le 20 février 2025, la localité frontalière de Diboli a servi de cadre au lancement officiel des patrouilles conjointes entre le Mali et le Sénégal dans la région de Kayes. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des activités jihadistes dans l’ouest malien, où le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué plusieurs attaques visant principalement les forces maliennes.

Il ya donc une nécessité de dépasser les égos pour parvenir à une vraie coopération entre les deux blocs.

Par Tam tam info News