La confédération de l’AES vient de franchir un nouveau pas pour sa souveraineté économique en lançant hier à Bamako, la banque confédérale pour l’investissement et le développement.
La Confédération des États du Sahel (AES) vient de concrétiser une avancée majeure dans son ambition d’intégration économique avec l’inauguration de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES). Cet événement, qualifié de “capital”, s’est déroulé le vendredi lors d’une réunion ministérielle co-présidée au Centre international de conférences de Bamako (CICB) par les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, et du Mali, le Général de Division Abdoulaye Maïga.
La création de la BCID-AES s’inscrit au cœur de la stratégie de l’Alliance des États du Sahel, articulée autour de quatre piliers : la sécurité collective, l’intégration économique, l’indépendance financière et l’identité culturelle et éducative.
Présentée comme une “avancée critique”, cette banque vise à financer des infrastructures communes et à stimuler le développement durable de la région, en tirant parti d’un marché intégré de 78 millions de consommateurs.
Le Général Maïga a souligné que cette initiative ouvre “un nouveau chapitre de notre histoire commune”, conjuguant “indépendance retrouvée” et “audace d’un avenir réinventé”. Il a mis en avant les retombées attendues : la consolidation des industries locales, la création de millions d’emplois pour la jeunesse sahélienne et l’affirmation du Sahel comme un acteur économique de premier plan sur la scène africaine et internationale.
Le Ministre burkinabè de l’Économie, Dr Aboubakar Nacanabo, a salué la mise en place de ce “cadre de travail essentiel”, tandis que le Premier ministre nigérien a appelé à un engagement accru de tous les acteurs, qu’ils soient locaux ou internationaux.
Les dirigeants de l’AES – les présidents Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali, président en exercice) et Abdourahamane Tiani (Niger) – voient en cette confédération, fondée le 16 septembre 2023, un modèle d’intégration régionale. Le Général Maïga a conclu en affirmant que l’Alliance agit comme un “accélérateur” pour tous les panafricanistes, porteur de vastes espoirs économiques et géopolitiques.
L’établissement de la BCID-AES est une illustration concrète de la volonté des trois pays de rompre avec les dépendances extérieures et de bâtir un avenir économique autonome à travers des institutions communes. Le succès de cette banque sera essentiel pour la réalisation de ces ambitions.
BCID-AES : une banque pour le développement du Sahel
Par ailleurs, la Confédération des États du Sahel (AES) a tenu vendredi 23 mai 2025 à Bamako une rencontre ministérielle consacrée au pilier « Développement ». Cette étape marque un tournant dans la construction institutionnelle du bloc sahélien, avec la création annoncée d’une Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).
À peine arrivé dans la capitale malienne, le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’est joint à son homologue malien, le Général de Division Abdoulaye Maïga, pour prendre part à la première rencontre ministérielle de la Confédération des États du Sahel (AES) dédiée au pilier « Développement », a appris APA.
Organisée le vendredi 23 mai 2025 au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la réunion s’inscrit dans la dynamique de renforcement des axes prioritaires de la jeune confédération.
Axée sur quatre fondements — sécurité collective, intégration économique, souveraineté financière et identité culturelle et éducative —, cette rencontre vise à donner corps à la vision politique des chefs d’État de l’AES, notamment à travers la mise en place de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). L’objectif est d’assurer un financement autonome des projets structurants dans la région et de soutenir un développement durable adapté aux réalités locales.
Le chef de la délégation burkinabè, Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l’Économie et des Finances, s’est félicité de l’émergence de cette architecture régionale. Selon lui, ce cadre permettra de positionner le Sahel « comme un acteur majeur dans le concert des nations africaines et mondiales ».
Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a pour sa part appelé à un engagement renforcé autour du projet commun, tandis que le général Abdoulaye Maïga, chef du gouvernement malien, a évoqué « une nouvelle page de notre histoire partagée que nos enfants liront avec fierté », ajoutant que cette initiative incarne « l’audace d’un avenir repensé et remodelé par le Collège des Chefs d’État de la Confédération ».
Cette rencontre intervient dans un contexte où le Burkina Faso, le Mali et le Niger — confrontés à des défis sécuritaires et institutionnels similaires — ont décidé de rompre avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour créer en septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel. Forts de quelque 78 millions d’habitants, les trois pays entendent transformer cette alliance en levier de développement endogène et de souveraineté retrouvée.
« La création de l’Alliance des États du Sahel, le 16 septembre 2023, sonne et sonnera comme un coup d’accélérateur dans le cœur de tous les Panafricains », a conclu le général Maïga, soulignant les espoirs placés dans cette construction régionale inédite.
Cette rencontre s’est tenue au lendemain des premiers échanges à Bamako entre l’AES et la Cédéao, portant sur les modalités de leur future cohabitation.
Par Tam tam info News