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L’union européenne va acheter directement auprès du Niger 31000 tonnes d’uranium

L’union européenne va acheter directement auprès du Niger 31000 tonnes d’uranium

En dépit de la brouille diplomatique survenue entre le Niger et la France, l’uranium nigérien intéresse fortement l’union européenne qui n’a pas hésité à conclure un accord avec le gouvernement nigérien pour l’achat de plusieurs tonnes d’uranium.

L’uranium du Niger intéresse toujours l’Europe, malgré le blocage d’Orano.

Avec Orano, la France comptait jusqu’ici le Niger parmi ses principaux fournisseurs d’uranium. Alors que les opérations de la compagnie sont bloquées, d’autres fournisseurs émergent dans le pays sahélien, signant déjà des contrats de vente avec des clients occidentaux.

Global Atomic a annoncé le jeudi 19 décembre avoir signé un nouvel accord de vente de la production d’uranium de sa mine Dasa au Niger. Ce contrat maintient le pays ouest-africain comme l’une des sources d’approvisionnement d’uranium de l’Europe, malgré les récents déboires du français Orano qui faisait partie des 3 principaux fournisseurs des centrales nucléaires de l’Hexagone, mais qui a perdu le contrôle de ses 2 grands projets d’uranium nigérien.

Le nouveau client de Global Atomic est en effet présenté comme un « service public d’énergie nucléaire stratégique basé en Europe ». Il achètera chez la société canadienne 260 000 livres d’uranium chaque année, sur une période de 3 ans à compter de 2026. « La finalisation du contrat européen est un signe positif dans le contexte des défis géopolitiques au Niger, et démontre la confiance de la compagnie européenne dans notre capacité à financer et à développer Dasa pour commencer les livraisons de yellowcake en 2026 » a déclaré Stephen G. Roman, PDG de Global Atomic.
Le Niger reste un pays avec d’importantes réserves du combustible nucléaire. Sa production devrait augmenter au cours des prochaines années grâce à Dasa, mais aussi à d’autres projets comme celui d’Azelik, dans un contexte où l’énergie nucléaire revient en grâce. En 2023, une vingtaine de pays, dont la France et les États-Unis, ont appelé à tripler la capacité nucléaire installée dans le monde, participant ainsi à augmenter la demande d’uranium.

Pour rappel, Global Atomic a signé jusqu’ici des accords de vente pour 12,5% de sa production d’uranium, y compris sur le marché américain. La société continue de chercher des clients pour le reste de la production, et d’autres acteurs européens du nucléaire pourraient se positionner. D’après l’étude de faisabilité de 2024, la mine de Dasa devrait produire 68,1 millions de livres d’uranium sur une durée de vie de 23 ans.
La France est en colère après que les pays de l’UE aient signé ce contrat avec le Niger pour l’achat de prêt de 31000 tonnes d’uranium.

Auparavant, c’était la France qui vendait cet uranium à l’UE avant l’arrivée au pouvoir du général Tiani.
La situation reflète les tensions géopolitiques autour de l’uranium, une ressource stratégique. Si l’Union européenne (UE) a signé un contrat directement avec le Niger pour l’achat de 31 000 tonnes d’uranium, cela constitue un changement significatif dans les relations commerciales et diplomatiques.

En effet, historiquement, la France a entretenu des relations privilégiées avec le Niger, notamment via le groupe Orano (anciennement Areva), pour l’extraction et l’exportation d’uranium. Cependant, l’arrivée au pouvoir du général Tiani, à la suite du coup d’État de juillet 2023, a marqué un tournant. Le Niger a dénoncé certaines dépendances économiques héritées de la période coloniale et cherché à diversifier ses partenariats, ce qui semble être une manière de reprendre la main sur ses ressources naturelles.

La France pourrait voir ce contrat comme un recul de son influence dans la région, ce qui pourrait accroître les tensions avec le Niger et, potentiellement, avec certains membres de l’UE.

En traitant directement avec l’UE, le Niger affirme sa souveraineté économique et politique sur ses ressources.

L’uranium est crucial pour l’industrie nucléaire européenne. Ce nouvel accord pourrait permettre à l’UE de sécuriser ses approvisionnements en contournant les intermédiaires.

La perte de ce marché pourrait avoir des répercussions sur Orano et l’économie française, notamment dans le secteur de l’énergie nucléaire.

Ce changement s’inscrit dans une dynamique plus large de remise en question des relations historiques entre les anciennes puissances coloniales et leurs anciennes colonies. La situation mérite un suivi attentif, car elle pourrait avoir des répercussions durables sur la géopolitique de la région et au-delà.

La France n’a rien vu encore, dans peu de temps, elle comprendra comme le dit un adage haoussa que ” le thé, c’est de l’eau”.

Par Tam tam info News