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Ouverture des Assemblées annuelles de la BAD 2025

Ouverture des Assemblées annuelles de la BAD 2025

Le premier ministre, mahamane Ali Lamine zeine a pris part aux assemblées générales de la BAD à Abidjan.
En marge de ces travaux, il a été reçu par le président ivoirien Alassane Ouattara avec lequel ils ont passé en revue la coopération nigero ivoirienne.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé le mardi 27 mai 2025, à l’ouverture officielle des Assemblées annuelles 2025 de la Banque africaine de développement (BAD), consacrées à l’élection d’un nouveau président de l’institution financière panafricaine.

Le thème des Assemblées annuelles de la BAD est, cette année : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ». Les travaux, entamés le 26 mai, devraient s’achever le 30 mai 2025 avec à la clé l’élection d’un nouveau président.

La présidente du Conseil des gouverneurs, Mme Kaba Nialé, ministre ivoirienne de l’Economie et du Plan, a salué le leadership du Dr Akiwumi Adesina, président sortant qui durant ces dix dernières années a su insuffler un élan remarquable à la banque.

A travers des initiatives structurantes et la défense résolue des intérêts africains sur la scène internationale, il a repositionné le Banque africaine de développement, avec son équipe, a déclaré la ministre Kaba Nialé.

« Bravo », a lancé Alassane Ouattara à l’endroit de Dr Akinwumi Adesina, affirmant que « le prochain président devra poursuivre et accélérer la dynamique insufflée par le président Adesina que je félicite à nouveau ».

Il s’agira « de faire de la Banque africaine de développement un acteur de premier plan pour maintenir son rang dans la marche du continent vers son développement socio-économique et inclusif », a-t-il ajouté.

Des réalisations remarquables

« Au cours de ces dix dernières années, nos approbations ont atteint 102 milliards de dollars, ce qui représente 46% de toutes les approbations dans l’histoire du Groupe de la Banque africaine de développement », a relevé M. Adesina.

Les décaissements de la banque, eux, sont passés à « 59 milliards de dollars, ce qui représente la moitié de tous les investissements dans l’histoire du groupe de la banque », a-t-il ajouté, indiquant que « nous avons fourni un appui financier aux institutions financières africaines et aux banques commerciales. »

« Pour élargir la base du capital, lors de ma présidence, grâce à mon Conseil d’administration et mon personnel, nous avons mis sur pied et construit Africa 50 à partir de rien pour en faire une plateforme d’investissement dans les infrastructures avec un portefeuille de plus de 7 milliards de dollars. »

Il a fait savoir que « la banque a soutenu, entre autres, l’Union africaine à hauteur de 11,5 millions de dollars en appuis institutionnels, et 17 millions de dollars auprès de la Zone de libre échange continental africaine. »

La BAD, par le biais de sa titrisation synthétique en 2015, est devenue la première banque multilatérale de développement. En dix ans, 55 milliards de dollars ont été mobilisés en appui aux contrats énergétiques et 103 millions d’agriculteurs accompagnés à travers divers financements.

Perspectives et défis

Le Conseil de la banque a approuvé la construction d’un nouvel immeuble de la banque, à Abidjan, qui abrite le siège de l’institution financière. Mme Kaba Nialé a rappelé que « l’Afrique dispose d’un vaste patrimoine naturel, culturel et d’un potentiel démographique exceptionnel à transformer impérativement en prospérité partagée. ».

Alassane Ouattara a fait remarquer que les conflits dans le monde, et « l’intensification des phénomènes climatiques, le resserrement des commissions financières, la baisse de l’aide publique au développement ainsi que les tensions commerciales contribuent à créer un environnement instable. »

En outre, « les fondements du multilatéralisme sont remis en question, et cela est beaucoup plus grave pour les pays les plus fragiles. Toutes ces évolutions risquent de fragiliser davantage les pays en développement et particulièrement les économies africaines en accentuant les pressions inflationnistes et les risques de surendettement, les déséquilibres macro-économiques, et l’injustice sociale », a-t-il poursuivi.

« Dans ce contexte délicat, les perspectives économiques mondiales restent modestes et incertaines, tandis que celles de l’Afrique, en légère amélioration demeurent insuffisantes pour répondre aux besoins de transformation du continent », a-t-il fait observer.

Le président ivoirien s’est dit convaincu que les différents échanges au cours de ces Assemblées annuelles de la BAD permettront de trouver les stratégies et les mesures capables d’accélérer le développement de l’Afrique au bénéfice des populations, rapporte l’agence africaine de presse.

Par Tam tam info News