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Coopération entre la CNPCNP et le Niger :De l’urgence et de la nécessité de trouver un compromis !

Coopération entre la CNPCNP et le Niger :De l’urgence et de la nécessité de trouver un compromis !

Ces derniers temps, la coopération entre le Niger et la Chine, via ses sociétés et industries exploitant le pétrole, a pris un gros coup de froid.

Les rebondissements ne tarissent pas. Ainsi, il convient de préciser qu’il est plus que nécessaire que les deux parties reviennent à la table des négociations afin de juguler leurs différends dans une totale sérénité.
Dans une lettre adressée par le ministre du pétrole, il est reproché aux entreprises chinoises, issues de la China National Petroleum Corporation Niger Petroleum (CNPCNP) le non-respect de la règlementation en matière de travail au Niger.

Par conséquent, tous les contrats des travailleurs chinois, expatriés, ayant duré plus de 4 ans dans le secteur du pétrole, sur ordre du Gouvernement, doivent avoir été resiliés avant la date du 8 mai 2025.

Tous les expatriés se trouvant dans cette catégorie sont sommés de quitter le territoire du Niger avant la date butoir du 31 mai 2025, pas plus d’une semaine. Il est reproché à la partie chinoise de ne pas respecter les injonctions du gouvernement par rapport au respect du contenu local et à la réglementation du travail.

Précédemment, à travers un point de presse tenu en mars passé, Le ministre de la justice a annoncé plusieurs mesures draconiennes prises par le Gouvernement pour réajuster la coopération entre le Niger et ses partenaires chinois. Parmi ces mesures, la révocation des Directeurs Généraux de la CNPCNP (China National Petroleum Corporation Niger Petroleum) et de la SORAZ (Société de Raffinage de Zinder), ainsi que de l’Administrateur Général de WAPCO (West African Gas Pipeline Company).

Pour le Gouvernement nigérien, ces mesures sont la conséquence de plusieurs tentatives de systématisation de la coopération entre les deux parties qui se sont avérées infructueuses. « Après 20 ans de partenariat, les postes clés continuent d’être occupés par des expatriés, ce qui démontre un manque de volonté réelle de transfert de compétences », a-t-il regretté.

En effet, cette dernière mesure visant à rompre les contrats des expatriés et à les faire éconduire du Niger avant la date fixée n’est pas nature à apaiser le climat déjà conflictuel entre les deux parties. Alors, il convient aux deux parties d’assouplir les points d’achoppement et de privilégier le dialogue, le consensus et le compromis afin de trouver les pistes de dénouement de la crise entre les deux amis de longue date.

Nonobstant tous ces griefs reprochés à la partie chinoise dans cette relation de coopération bénéfique aux deux parties, la situation mérite d’être sauvée en créant les conditions d’un retour rapide à la table des négociations afin que les deux parties se concertent pour trouver un règlement amiable de ce conflit né en grande partie d’un malentendu qui ne doit plus faire durer.

In fine, les deux parties doivent impérativement poursuivre le dialogue et la concertation afin de minimiser les risques d’un éclatement de cette coopération dont les fruits, quoi qu’on dise, profitent à cette coopération sino-nigérienne et qu’il faille les en préserver. On gagne en stabilité quand une coopération crée elle-même les mécanismes de sa propre régulation. Il y va surtout de l’intérêt de deux Etats et de leurs populations respectives.

Par Dan Sarki (Tamtam info News)