Après l’assassinat d’un leader estudiantin et la vague des violences qui secoue le monde universitaire et scolaire en cote d’ivoire, le gouvernement a décidé de frapper fort en dissolvant les syndicats d’élèves et d’étudiants.
Une mesure forte du gouvernement ivoirien, portant dissolution les « syndicats » d’élèves et d’étudiants, intervient à la suite d’une montée de violences en milieu estudiantin, ayant entraîné la mort de deux étudiants.
Un décret portant « dissolution d’associations d’élèves et étudiants à caractère syndical », a été adopté le mercredi 30 septembre 2024, en Conseil des ministres, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, lors d’un point de presse, à la présidence, rapporte l’agence africaine de presse.
L’Etat, dira-t-il, constate que de nombreux syndicats d’élèves et d’étudiants qui se sont créés et qui exercent dans les établissements d’enseignement, « s’adonnent de façon récurrente à des dérives graves dans la conduite de leurs activités ».
Une opération diligentée récemment par les autorités universitaires en vue d’assainir les résidences et les cités universitaires, a permis de découvrir « de nombreuses armes blanches utilisées pour commettre des crimes et semer le désordre sur le campus et au-delà de l’espace universitaire ».
« Pour préserver l’ordre, la sécurité publique et garantir durablement le calme et la cohésion sociale dans les espaces scolaires et universitaires, ce décret dissout toutes les associations d’élèves et étudiants à caractère syndical dans le monde scolaire et universitaire », a-t-il expliqué.
Cette décision a été prise en application de l’article 22 de l’ordonnance 2024-368 du 12 juin 2024 relative à l’organisation de la société civile, et après une proposition de « dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines » par le ministre de l’Enseignement supérieur.
Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a entériné le 17 octobre 2024 la proposition de « dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines » du ministre de l’Enseignement supérieur, Adama Diawara.
Les violences sur le campus ont conduit à l’interpellation et au déferrement au Parquet d’Abidjan-Plateau de 17 étudiants, à la suite de la mort de deux d’entre eux, notamment d’Agui Mars Aubin Déagoué alias « Général Sorcier » et de Khalifa Diomandé.
Au nombre des étudiants arrêtés, figure M. Kambou Sié, secrétaire général national de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le principal syndicat estudiantin, dans le cadre des enquêtes sur les assassinats de ces deux étudiants.
Le milieu scolaire et universitaire en cote d’ivoire est devenu incontrôlable.
Autrefois lieu de formation politique qui a vu émergé les guillaume soro, Charles blé goude, ce secteur est assailli actuellement par une horde de gangsters qui sèment la terreur et le chaos.
Espérons simplement que cette mesure forte ramènera la sérénité.
Par Tam tam info News