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La 14ème foire des maraîchers d’Agadez ouvre ses portes ce samedi 1er février à l’arène de lutte traditionnelle…

La 14ème foire des maraîchers d’Agadez ouvre ses portes ce samedi 1er février à l’arène de lutte traditionnelle…

Les produits maraichers en provenance d’ agadez ont envahi les rues de la capitale Niamey.

Ce déferlement est consécutif à l’ouverture de la foire des produits maraichers de la région d’agadez à Niamey.

La 14ème édition de la foire des maraîchers de la Région d’Agadez à Niamey a démarré, le samedi 1er février 2025, à l’arène de lutte traditionnelle.

C’est le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Ousmane Elhadj Mahaman qui a donné le coup d’envoi en présence de l’Administrateur délégué de la capitale nigérienne, le Colonel Boubacar Soumana Garanké.

Au moins 600 tonnes de pommes de terres et 120 tonnes d’agrumes sont arrivées à Niamey, le jeudi 30 Janvier, en plus d’autres produits encore quantifiés, selon M. Hamid Yahaya, Président du comité d’organisation de la foire.

Ces autres produits sont, entre autres, des épices, de l’oignon, des plantes médicinales, des plants d’arbres fruitiers, de fromage…

D’autres convois sont attendus jusqu’au 28 février, date de clôture de la rencontre. Au moins 2000 tonnes de produits maraîchers vont être vendus lors de cette exposition-ventes, estime M. Yahaya, rapporte l’agence nigérienne de presse.

Après avoir lancé officiellement cette rencontre de Niamey, le ministre de l’agriculture et de l’Elevage a remercié ces maraîchers pour « avoir fait des milliers de kilomètres pour venir à Niamey ».

C’est devenu une tradition. C’est la 14ème édition. C’est une tradition qu’ils viennent, mais nous avons voulu la rendre cette année toute particulière », ajoute le ministre en charge de l’agriculture.

« Ensuite, je dois remercier l’administrateur délégué de la ville de Niamey qui a décidé de mettre à notre disposition, pour cette édition, un terrain à l’arène [de lutte traditionnelle] que nous sommes ici, avec des commodités assez précises (…) ça veut dire que les conditions sont meilleures ici », se réjouit le membre du Gouvernement.

En saluant le ‘’courage’’ de ces producteurs, le Colonel Ousmane Elhaj Mahaman de rappeler : « J’étais récemment à Timia et Iferouane, on va dire j’étais dans l’Aïr sur instruction du Chef de l’Etat pour aller encourager ces producteurs qui sont vraiment des combattants ».

« Si vous voyez la zone, vous ne pouvez pas imaginer ce que vous voyez ici. Il faut aller voir là-bas pour dire combien ces gens sont braves, combien ils se battent. Cet engagement, il faut le saluer », lance-t-il.

Cependant, malgré leur détermination, le ministre de l’agriculture indique que les maraîchers de Timia « ont beaucoup de difficultés ».

Et « Il n’y a pas que l’Aïr, c’est toutes les zones de production qui ont des difficultés », regrette-t-il.
En réponse à ces maux, fait savoir le ministre, « le Chef de l’Etat nous a instruits pour prendre en charge cette question de façon rapide. (…) Nous sommes engagés au ministère de l’Agriculture avec le soutien du Chef de l’Etat et du Premier ministre pour qu’à l’horizon 2027, que nous puissions véritablement rendre notre agriculture souveraine, pour que l’agriculture puisse être une entreprise ».

« Et nous avons les moyens, parce que nous avons quelque chose qui n’est pas acquis à tout le monde : l’eau, la terre et le soleil. C’est ça l’agriculture », fait-il prévaloir.

M. Ousmane Elhaj Mahaman a, de passage, remercié le PDG de l’entreprise SOS agro-business et l’Administrateur délégué des communes de Timia et d’Iférouane pour leur concours à la bonne tenue de cette foire agricole.

La plus part de ces producteurs, note-t-on, viennent de ces deux communes.

« C’est avec une immense fierté et un profond respect que je tiens d’abord à saluer nos vaillants producteurs de la région d’Agadez, qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour être présents ici à Niamey et nous démontrer, par leur travail et leur détermination, qu’au Niger, même dans les régions les plus arides, nous pouvons cultiver, produire et nourrir notre peuple », affirme, pour sa part, l’Administrateur délégué des communes de Timia et d’Iférouane.

« Votre présence aujourd’hui est la preuve que notre pays regorge de potentialités agricoles, que nos terres, malgré les contraintes climatiques, sont capables de porter des récoltes lorsque la volonté et l’ingéniosité se mettent au service de la production. Vous êtes les visages de la résilience et du courage nigérien, et nous devons nous inspirer de votre engagement pour bâtir une agriculture sahélienne forte, compétitive et durable », renchérit le responsable communal.

Tout comme l’a souligné le ministre de l’agriculture, M. Hamid Yahaya reconnait également l’existence de plusieurs difficultés.

« Nous ne pouvons ignorer les défis auxquels nos producteurs font face : accès limité aux intrants et aux moyens financiers, insuffisance des infrastructures de stockage et de transformation, contraintes liées au transport et aux marchés ».

Cependant, soutient-il, « Ces difficultés ne doivent pas être une fatalité, pour nous vaillant peuple du Niger. Nous devons agir, et nous devons le faire maintenant ».
« Le Niger ne peut plus se permettre de dépendre des importations alimentaires alors que nous disposons des terres, de l’eau et du savoir-faire nécessaire pour assurer notre autosuffisance », soutient l’Administrateur délégué.

Selon lui « La crise de la COVID-19, avec la fermeture des frontières, ainsi que les sanctions injustes et inhumaines de la CEDEAO, nous ont révélé une vérité essentielle : notre destin alimentaire est entre nos mains. Personne ne viendra de l’extérieur pour nous nourrir. D’ailleurs, cela n’a jamais été une réalité: ce n’était qu’un leurre destiné à nous distraire et à nous maintenir dans une posture de simples consommateurs, au bénéfice exclusif de ceux qui produisent hors de notre contient ».

« Nous devons nous imposer un véritable changement de mentalité. Nous devons cesser de nous lamenter et prendre nos responsabilités. Nos ingénieurs agronomes, nos services techniques, nos investisseurs-tous doivent se mobiliser et agir dans l’intérêt collectif. L’agriculture ne doit plus être perçue comme un simple secteur de subsistance, mais comme un levier stratégique essentiel à notre développement économique », suggère le dirigeant communal.

« J’appelle les plus hautes autorités du pays à renforcer leur appui aux producteurs et aux entreprises intervenant dans la chaîne de valeur agricole. Car soutenir l’agriculture, c’est créer des emplois durables, assurer des revenus décents aux producteurs et structurer un tissu économique pour les générations futures », lance toujours M. Hamid Yahaya.

A l’instar de la région d’agadez, l’état doit aussi inciter les autres régions à plus de productions afin qu’elles puissent être à mesure d’organiser des foires des produits maraichers.

Labou sanni no, zancen kasa ne.

Par Tam tam info News