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Le CIRAC salue la création de la confédération AES et la diversification des partenariats du Niger 

Le CIRAC salue la création de la confédération AES et la diversification des partenariats du Niger 

Le Cercle Indépendant de Réflexion et des Actions Citoyennes (CIRAC) de l’ancien ministre, idi ango omar, a rendu, le dimanche 4 août 2024, une déclaration à l’occasion de l’An 1 du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie au pouvoir, rapporte l’agence nigérienne de presse.

Dans cette déclaration, le président du CIRAC, M. Omar Idi Ango a déclaré que « l’arrivée du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir le 26 juillet 2023, ainsi que sa gestion des affaires de l’État depuis maintenant un an, est marquée par plusieurs phénomènes et événements dont il faut espérer qu’ils seront irréversibles et s’inscriront dans la durée d’une refondation annonciatrice des changements qualitatifs en faveur desquels la population s’est massivement mobilisée dès les premières déclarations d’intention des nouveaux dirigeants ».

Comme de tradition, poursuit le président du CIRAC, à l’heure du bilan de l’An 1 du nouveau régime, le CIRAC croit devoir établir, à grands traits et sans prétendre à une quelconque exhaustivité, un premier « bilan d’étape » des faits et actes qu’il estime  »louables et significativement positifs d’une part, et des lourdes hypothèques qui pèsent sur l’avenir immédiat du pays, d’autre part au plan national, la gestion rationnelle des finances publiques a permis au Niger de tenir le coup des sanctions illégales imposées par la communauté internationale sous la houlette de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), assorties de menaces d’intervention armée et de fermeture des frontières tout autour d’un pays enclavé, par ailleurs empêché d’accéder à ses propres ressources financières dans les banques ». 

Le CIRAC relève que  »la prouesse a été réalisée alors même que des responsables au plus haut niveau du régime déchu, dont un ancien Premier ministre et ancien ministre des Finances, clamaient sans vergogne sur tous les plateaux de télévision à leur portée que le pays allait s’effondrer et ne résisterait pas plus de deux semaines ». 

Selon toujours le CIRAC,  »l’environnement sécuritaire du pays est en voie d’être maîtrisé avec la mutualisation de mieux en mieux organisée des moyens militaires des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) : Mali, Burkina Faso, Niger, et la dotation des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d’une logistique conséquente, notamment en vecteurs aériens ».

‘Durant l’année écoulée, les seules sorties des élèves et étudiants ont été soit pour exhorter les troupes militaires étrangères à quitter le pays, soit pour appuyer telle ou telle initiative du CNSP, soit pour accueillir des hôtes de marque. Ce déroulement d’une année académique quasiment sans bavures dénote une saine gestion de leurs problèmes en amont et réconcilie l’école avec la société » a estimé le cirac qui souligne au  » plan régional, la création de la Confédération des États du Sahel ; et au plan international, la diversification tous azimuts des partenariats ». 

A cet effet, le CIRAC salue l’option souveraine du CNSP de diversifier les partenaires du Niger dans tous les domaines, en ayant pour unique boussole les intérêts du pays ». 

Sur les observations de quelques aspects critiques de la nouvelle gouvernance sur les institutions de la refondation, le Cercle indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes se félicite de l’annonce de la création d’un  »Comité technique chargé de la synthèse des contributions issues des assises inclusives régionales ; d’organiser la tenue des assises de la diaspora et de proposer les modalités d’organisation en vue de la tenue prochaine du Forum inclusif national ».

Dans ce cadre, le CIRAC exhorte le CNSP et le Gouvernement à  »Créer les conditions de la remise de l’administration au travail, au service du plus grand nombre durement affecté par l’esprit partisan, établir des contrats de performance pour les responsables des Services stratégiques et/ou d’intérêt économique pour le pays, en lieu et place de lettres de mission ; nommer les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, sur la base des valeurs d’intégrité, de probité et de compétences ». 
Selon le CIRAC,  »le chantier de la reddition des comptes est celui sur lequel les Nigériens ont nourri le plus d’espoir de changement et sur lequel ils sont aussi restés le plus sur leur faim, à ce jour ». 

A cet effet, poursuit le CIRAC,  »la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF) paraît, aux yeux de beaucoup de nos compatriotes, être passée à côté de son sujet. Le déficit criard de communication sur ses activités vient conforter une opinion publique nationale très critique quant à une gestion idoine des deniers publics, dans son inquiétude d’assister à un ‘remake’ de la ‘Haute autorité de lutte contre la corruption et les Infractions assimilées’ (HALCIA) ou de la ‘Commission Crimes et Abus »’.

Il engage donc la COLDEFF à  »informer l’opinion nationale et internationale sur ce que sont devenus les dossiers de concussion, détournements ou de malversations documentés et, dans certains cas, judiciarisés depuis l’ancien régime de la « Renaissance » ; rendre publics les résultats des perquisitions opérées dans les domiciles des mis en cause, avec les noms et qualités des personnes impliquées (à titre de pédagogie sociale) ; rendre publics les résultats de ses travaux et les conditions de leur obtention ».

Par ailleurs, poursuit le CIRAC, la publication, mercredi 30 juillet 2024, du « bilan » d’une cinquantaine de milliards de francs CFA récupérés depuis sa création  »ne saurait soustraire à ces exercices de gouvernance vertueuse une commission supposée connaître de dossiers ficelés et même médiatisés dont plusieurs portent sur des centaines de milliards de francs CFA ». 
Sur un autre plan, mais dans le même chapitre de la reddition des comptes, le CIRAC s’interroge  »sur les suites que le CNSP a déjà données ou entend donner, en interne, aux complicités locales ayant permis l’installation illégale de bases militaires de plusieurs puissances étrangères sur le territoire national, ou à des multinationales d’user, au gré de leurs intérêts, de moyens dilatoires pour faire perdre au pays des ressources précieuses pour son développement ».

En tout état de cause et tirant les leçons d’expériences dont on gère encore les effets malsains, le CIRAC estime  »qu’on ne peut plus se permettre de continuer à faire confiance aux seuls individus ou groupes d’individus, fussent-ils « démocratiquement élus », dans la gestion de ressources ou d’affaires engageant le destin du pays ».

À ce propos, le Cercle indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes appelle, enfin, le CNSP et le Gouvernement à   »Concevoir et mettre en place un mécanisme permanent de contrôle et de suivi dans l’octroi des permis miniers aux compagnies étrangères et de leur détention dans le temps ; procéder à un audit général de toutes les Agences et autres « Hautes Autorités » créées sous le régime de la « Renaissance », dont la défunte Initiative 3N (I3N).

En fin, le CIRAC souligne encore une fois qu’il importe que  »nous apprenions de nos erreurs et de nos errements, accepter les remises en cause et faire prévaloir la vérité même si elle dérange et irrite ».
 
Par Tam-tam info News