Le Mali a dénoncé mercredi “la persistance des actes d’ingérence” de l’Algérie voisine, ancien pays médiateur pour la paix dans sa partie nord confrontée à une rébellion touareg, que Bamako accuse de soutenir les “groupes terroristes”, dans un communiqué.
Le ministère malien des Affaires étrangères dit “avoir appris par voie de presse les propos” du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, “commentant à nouveau la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme”, dans ce communiqué qui ne reproduit pas les propos incriminés, attribués à M. Attaf.
Le ministère dit avoir déjà dénoncé “la proximité et la complicité de l’Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gite et le couvert”.
Il “condamne avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures du Mali”.
Bamako “rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali” et de ses voisins burkinabè et nigérien avec qui le Mali a créé une confédération après avoir fait sécession de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), jugée inféodée à la France.
Il invite Alger “à cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international”.
La junte malienne avait
annoncé le 25 janvier 2024 la “fin, avec effet immédiat”, de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015 et longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.
L’accord était déjà considéré comme moribond depuis la reprise en 2023 des hostilités contre l’Etat central et l’armée malienne par les groupes indépendantistes à dominante touareg du Nord, dans le sillage du retrait de la mission des Nations unies (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après 10 années de présence.
Cette décision mettant fin à l’accord s’inscrivait dans le prolongement d’une série de ruptures auxquelles ont procédé les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 à Bamako.
Ils ont rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie, et ont fait partir la Minusma.
Les groupes à dominante touareg, plusieurs fois soulevés par le passé, avaient repris les armes en 2012 pour l’indépendance ou l’autonomie du Nord. L’insurrection a ouvert la voie à des groupes islamistes radicaux qui ont supplanté les indépendantistes et conquis l’essentiel du Nord, déclenchant une intervention militaire de la France et plongeant le Sahel dans la guerre.
Après la signature de l’accord de 2015, les jihadistes ont continué à combattre l’Etat sous la bannière d’Al-Qaïda ou de l’organisation État islamique.
Mali-Algerie :
Passe d’armes redoutable
Une nouvelle crise diplomatique est déclenchée par le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf suite à ses déclarations incongrues sur le dossier de l’Azawad. Le ministère des Affaires étrangères malien a rendu public une déclaration virulente en réponse à Ahmed Attaf.
L’année 2025 commence en ping pong entre la diplomatie malienne et algérienne.
Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, rendu public le 1er janvier, dénonce « la persistance de certaines autorités algériennes à poursuivre des actes d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali ».
« Visiblement les succès indéniables des forces armées et de sécurité du Mali ainsi que la pression exercée sur des groupes terroristes soutenus par l’Algérie ont du mal à passer chez certains responsables algériens nostalgiques d’un passé révolu écrit le ministère des Affaires étrangères malien dans son communiqué.
Le ministère malien « condamne avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures maliennes (…) et rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus du reste par les sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali ».
Le ma renvoie l’Algérie dans ses rêveries en arguant que « le Mali n’est ni demandeur ni preneur de leçons de la part de l’Algérie qui a conduit, dans un passé récent, en toute souveraineté sa lutte contre le terrorisme ».
Effectivement lorsque le front islamique du salut avait démocratiquement gagné les élections en Algérie, l’oligarchie algérienne avait diabolisé ce mouvement, s’en est suivi une guerre civile qui s’est transformée en ” lutte contre le terrorisme”, le Mali ne s’est jamais ingéré dans cette salade algero algérienne.
C’est pourquoi, le ministère des Affaires étrangères malien conseille à l’Algérie de « recentrer son énergie sur la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris la question kabyle et de cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international ».
Remettant en cause les déclarations d’Ahmed Attaf, la même source rejette toute ingérence et exprime « la ferme opposition du Mali à toute forme d’implication de l’Algérie dans ses affaires intérieures ». Elle soutient qu’elle « ne permettra à aucun acteur extérieur de mener une stratégie éculée de pompier-pyromane ».
La dernière sortie d’Ahmed Attaf aura donc déclenché une énième crise internationale avec le voisin malien. Par-là même, elle déconstruit tout le discours du concerné sur les réussites réalisées par la diplomatie algérienne, inaudible au demeurant dans la région proche comme en Afrique depuis au moins l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir.
L’affaire en restera-t-elle là ou verra-t-on encore le rappel d’ambassadeurs comme désormais il est coutume ?
Le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué préférer une solution politique et rejetté l’option militaire, tandis que le Mali, soutenant une approche militaire avec ses voisins du Burkina Faso et du Niger, tout en accusant l’Algérie d’ingérence et de complicité avec les groupes terroristes, preuves à l’appui.
En effet, les grands terroristes qui écument le Nord du Mali circulent librement en Algérie et d’autres sont mêmes des agents de renseignements de la DGSE algérienne selon plusieurs sources.
Aujourd’hui, les relations diplomatiques entre le Mali et l’Algérie connaissent une nouvelle escalade autour de la question de la lutte contre le terrorisme au Sahel, marquée par ces échanges tendus entre les deux pays.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a récemment réaffirmé la position de son pays en faveur d’une solution politique au Mali, rejetant l’option militaire, qu’il considère comme vouée à l’échec.
« La solution militaire est impossible au Sahel et au Sahara, notamment au Mali, car elle a été tentée à trois reprises par le passé et a échoué », a-t-il soutenu. Le ministre a également défendu les mouvements signataires de l’Accord d’Alger, rejetant leur désignation comme « bandes terroristes » et soulignant la nécessité de futures négociations avec ces groupes.
Le Mali, qui a opté pour une approche militaire en coopération avec le Burkina Faso et le Niger dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), rejette fermement toute médiation future de l’Algérie.
Cette crise intervient après une série de différends en 2023 et 2024. En décembre 2023, les deux pays avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs respectifs pour consultations, conséquence de tensions croissantes autour de la gestion de la crise sécuritaire au Sahel.
En janvier 2024, le gouvernement malien avait annoncé la fin immédiate de l’Accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015, en raison de la reprise des hostilités entre l’armée malienne et certains groupes rebelles.
Les autorités maliennes avaient dénoncé le changement de posture de ces groupes, les qualifiant désormais d’acteurs terroristes. Elles avaient aussi critiqué l’incapacité de la médiation internationale à faire respecter les engagements.
Après la fin de la Minusma, les affrontements avaient repris, et les rebelles, regroupés sous le Front pour la Libération de l’Azawad (FLA), avaient accusé les autorités maliennes d’abandonner l’Accord. Le gouvernement malien avait appelé à un dialogue inter-Maliens.
Pourquoi cette énième ingérence flagrante d’Alger dans les affaires intérieures maliennes ? Pourquoi cet acharnement à vouloir blanchir et protéger des terroristes notoires qui ont du sang du peuple malien sur leur visage ? Où est cette Algérie révolutionnaire qui était la fierté des peuples en quête de souveraineté ?
Pourquoi l’Algérie est toujours ingrate à l’égard des pays qui l’ont soutenu lors de sa guerre de libération ? La trahison constitue t- elle l’ADN des autorités algériennes ?
Rappelez-vous le Mali de Modibo Keita était le seul pays africain noir d’avoir offert son territoire comme base arrière aux combattants du FLN lors de leur guerre de libération. Cette diplomatie assumée était l’une des causes qui ont conduit la France a fomenté un coup d’état contre le nationaliste Modibo Keita.
Le Maroc également qui a servi de cadre pour la formation d’un gouvernement algérien en exil et assisté l’Algérie dans sa quête de souveraineté est devenu la bête noire de ce pays si ingrat et arrogant.
Au lieu de se concentrer sur ses contradictions internes et régler le problème kabyle, Alger préfère s’immiscer dans les affaires intérieures des autres pays.
La nébuleuse terroriste qu’elle défend bec et ongles sera battue et détruite très bientôt in sha Allah. Alors trêve de jérémiades, agissons ensemble pour combattre le terrorisme au Sahel.
Tam tam info news