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Le Sénégal plaide pour une Cédéao unie

Le Sénégal plaide pour une Cédéao unie

Alors que la diplomatie sénégalaise tente de convaincre les états membres de l’AES de rester au sein de l’organisation communautaire, la confédération des états sahéliens a adopté une déclaration sur la libre circulation des ressortissants de la CEDEAO dans l’espace AES.

Le général Birame Diop, ministre sénégalais des Forces armées, a réaffirmé l’engagement du Sénégal en faveur de la préservation de l’unité au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), rapporte l’agence africaine de presse.

S’exprimant lors des Atlantic Dialogues organisés à Rabat, à quelques semaines de la date butoir du 29 janvier 2025, qui pourrait sceller la sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le ministre sénégalais des Forces armées a rappelé les efforts déployés pour éviter ce départ.

« Nous essayons de leur montrer qu’ils ont toujours une place dans la Cédéao« , a-t-il déclaré, tout en reconnaissant le droit souverain de ces pays de choisir leur avenir. Insistant sur les accomplissements de la Cédéao, il a qualifié l’organisation de « moteur d’initiatives importantes», malgré ses imperfections. Selon lui, la solidarité régionale reste essentielle : « Ensemble, nous sommes toujours plus forts. »
Ces propos interviennent alors que les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) se sont réunis à Niamey. Sous la présidence du ministre malien Abdoulaye Diop, ils ont réaffirmé la décision « irréversible » de quitter la Cédéao et ont mis l’accent sur l’intégration régionale, notamment par l’harmonisation des documents d’identité et de voyage.

Dans une déclaration signée par le président assimi goita, président en exercice de la confédération, il est clairement indiqué que, La Confédération des Etats du Sahel (AES) est un espace sans visa pour tout ressortissant des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Les ressortissants de la CEDEAO ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des Etats membres de la Confédération des Etats du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur.

Toutefois, les Etats membres de la Confédération se réservent le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l’entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la CEDEAO entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles.

Les véhicules particuliers immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération conformément aux textes en vigueur.
Les véhicules à usage commercial immatriculés sur le territoire d’un Etat membre de la CEDEAO et transportant des passagers pourront entrer sur le territoire d’un Etat membre de la Confédération AES, conformément aux textes en vigueur.

En parallèle, le Parlement de la Cédéao a approuvé un budget consolidé pour 2025 tout en demandant une prorogation du délai de retrait des trois pays. Cette requête sera examinée lors du sommet des chefs d’État prévu le 15 décembre à Abuja.

Mandaté pour négocier avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a récemment évoqué des avancées au Forum de Doha. Néanmoins, l’éventuelle sortie de ces pays constitue un défi de taille pour l’organisation régionale, déjà confrontée à des enjeux sécuritaires et politiques majeurs.

Pour Birame Diop, la Cédéao doit rester pertinente, quelle que soit l’issue des négociations. « Nous devons maintenir l’esprit de coopération et trouver des mécanismes pour continuer à collaborer dans l’intérêt commun de nos populations », a-t-il conclu.

Par Tam tam info News