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Réunion à Niamey des hauts fonctionnaires et experts de l’AES sur la libre circulation des personnes et des biens

Réunion à Niamey des hauts fonctionnaires et experts de l’AES sur la libre circulation des personnes et des biens

Dans la perspective du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une réunion de hauts fonctionnaires et experts de l’AES s’est ouverte, ce mardi 10 décembre 2024 à Niamey au Niger, sur le thème de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace de la confédération AES.

Cette réunion qui regroupe des fonctionnaires et experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger examinera les différents scenarii relatifs à la libre circulation des personnes et des biens à la suite de leur retrait de la CEDEAO, le projet de décision du Président de la confédération AES, l’avant-projet d’ordre du jour de la réunion des ministres, le rapport de la réunion des hauts fonctionnaires et des experts, et le projet de relevé des conclusions de la réunion des ministres.

En ouvrant les travaux de cette rencontre, le Président du Comité national de l’opérationnalisation de la confédération des Etats du Sahel, chef de la délégation du Niger, Adani Illo a tenu à souhaiter la bienvenue à toutes les délégations présentes.

Pour Adani Illo cette rencontre est ‘’importante à plus d’un titre, d’abord parce que c’est la première fois que des hauts fonctionnaires et experts multisectoriels se réunissent après la signature, le 06 juillet 2024 à Niamey du traité portant institution de la confédération des Etats du sahel par nos présidents, et aussi c’est une pierre de l’édifice de construction de la confédération qui va être posée à l’issue de cette réunion préparatoire de la rencontre ministérielle ‘’.

Cette rencontre de Niamey est également, selon toujours le représentant du Niger, ‘’d’une importance capitale parce qu’elle se tient à l’avant-veille des échéances qui sont importantes dans la marche vers la construction de la confédération des Etats du sahel. Elle est aussi importante parce qu’elle permettra de mener la réflexion stratégique pour trouver les voies et moyens, les meilleurs, pour bâtir une libre circulation des personnes et des biens qui soit à la hauteur des aspirations et des ambitions de nos populations ‘’.

Elle permettra aussi, à travers un examen minutieux des textes, ‘’de pouvoir proposer les stratégies idoines qu’il faut pour affronter ces échéances et de proposer les démarches opérationnelles qui nous permettraient de conduire au mieux ce processus et d’arriver à une sortie sans encombre qui puisse permettre d’accomplir la mission qui est celle de nos chefs d’Etats ‘’ a conclu le président du comité et chef de la délégation nigérienne.

Après avoir rappelé l’historique de la création de la confédération, le chef de la délégation du Burkina Faso, M. Saidou Zongo s’est félicité de cette rencontre de Niamey pour ‘’poursuivre la réflexion sur l’importante thématique de la libre circulation des biens et des personnes au sein de notre espace communautaire AES et dans la sous-région Ouest africaine, une thématique essentielle à laquelle nos trois chefs d’Etat attachent du prix’’

Il a rassuré que son pays, le Burkina Faso, ‘’s’inscrit dans cette même dynamique et continuera d’œuvrer aux côtés des délégations sœurs du Mali et du Niger pour le bien-être de nos populations, à cet égard elle reste disponible pour examiner toutes les alternatives qui privilégient les intérêts premiers des peuples et des populations de la confédération, en particulier, et celles Ouest-africaines en générale’’.

Selon lui, Il est question de créer les conditions qui ‘’contribueront à renforcer les dispositifs de gestion des flux et des biens et des personnes dans notre espace communautaire et dans la sous-région ouest-africaine ‘’.

‘’La confédération des Etats du sahel se veut un espace de sécurité, de solidarité et de prospérité destiné à la défense des intérêts de ces populations, c’est dans ce sens que la présente rencontre trouve toutes sa pertinence et sa légitimité dans la mesure où elle vise à examiner les mécanismes de gestion de ces populations dans leur commerce au sein et en dehors de l’espace confédéral’’ a-t-il laissé entendre.

Pour Ph.D Mahamane Amadou Maiga, chef de la délégation Malienne à cette rencontre, ‘’ la libre circulation des personnes et des biens touche directement les citoyens dans les différents aspects de la vie, et souvent les plus sensibles, notamment la fluidité des mouvements des personnes et des biens de part et d’autre des frontières sans grande tracasserie, le droit de résidence et d’établissement ‘’.

‘’Les traités constitutifs des différentes organisations régionales et sous régionales africaines ainsi que des protocoles additionnels notamment de la CEDEAO, de l’UEMOA et de l’Union africaine dans la cadre du processus d’intégration, consacrent la libre circulation des personne et des biens comme un objectif en vue du renforcement de la solidarité et du développement des échanges comme un des axes prioritaires ‘’a-t-il rappelé notant que ‘’ dans le cadre de la consolidation de cette approche, plusieurs instruments juridiques bilatéraux ont été élaborés et sont en vigueur entre les pays de l’AES et d’autres pays de la sous-région‘’.

Vu l’enjeu du problème, a-t-il poursuivi, ‘’ les plus hautes autorités de nos pays ont jugé nécessaire de tenir une réunion ministérielle spécifique relative à la libre circulation des personnes et des biens, compte tenu de son enjeu majeur et son impact direct sur la vie des citoyens ‘’.

Le chef de la délégation malienne a laissé entendre enfin que tout sera examiné au cours de cette réunion afin de ‘’faire face aux développements éventuels pouvant se présenter les jours ou mois à venir relatifs à la question de la libre circulation des personnes et des biens ‘’.

Rappelons que le 28 janvier 2024 est la date butoir pour le retrait définitif des pays de l’AES de la CEDEAO.