Après avoir retiré le permis d’exploitation de la grande mine d’uranium d’ imouraren que le groupe français n’arrivait pas à mettre en exploitation depuis 2009, le Niger a pris le contrôle opérationnel de la mine de somair.
Conséquences, le groupe français qui se trouve de facto chasser du Niger a décidé de porter l’affaire devant un tribunal arbitral international.
Il y a plusieurs mois, Niamey a remis dans le domaine public, le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren, l’un des plus importants au monde, que détenait jusqu’alors le groupe français Orano.
Ce coup de poing en pleine figure est une nouvelle péripétie dans le bras de fer qui oppose les deux parties.
Selon un communiqué, le spécialiste Français de l’uranium Orano a annoncé le vendredi 20 décembre engager « un arbitrage International à l’encontre de l’Etat du Niger », qui a suspendu le permis d’exploitation d’un gros gisement.
« Orano engage un arbitrage International à l’encontre de l’Etat du Niger suite au retrait de son permis d’exploitation d’Imouraren, en date du 19 juin 2024 », une procédure qui « fait suite à plusieurs mois de tentatives de médiation et de conciliation restées infructueuses », indique le groupe Français dans un communiqué.
« L’annonce du retrait de permis a eu lieu alors qu’Orano avait soumis à l’Etat du Niger une proposition technique concrète permettant la mise en valeur le plus rapidement possible du gisement d’Imouraren, et que les travaux sur site avaient repris depuis juin 2024 », ajoute-t-il.
Début décembre, Orano affirmait que les autorités Nigériennes avaient « pris le contrôle opérationnel » de sa filiale minière au Niger. Cette filiale, Somaïr, est détenue à 63,4 % par Orano et à 36,6 % par l’Etat du Niger.
Les nouvelles autorités nigeriennes qui ont fait de la souveraineté leur priorité, en particulier sur la question minière n’entendent plus accorder aucune faveur à la France, qui était et reste derrière toutes les campagnes de déstabilisation contre le Niger.
En juin, après l’expiration d’une mise en demeure, le gouvernement nigérien a d’abord retiré à Orano le permis d’exploitation d’Imouraren et ses réserves estimées à 200 000 tonnes, l’un des plus gros gisements au monde. Fin octobre, la société, détenue à 90 % par l’Etat Français, a annoncé que devant une situation « fortement dégradée », sa filiale allait « suspendre » sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir « continuer à travailler » dans le pays.
En début décembre, Niamey a repris le contrôle opérationnel de la mine de somair en détachant celle ci de sa maison mère.
Ce bras de fer illustre les tensions entre le Niger et l’ex-puissance coloniale Française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir. Le Niger fournit 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2 %), selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA).
Mais cet uranium nigérien était capital pour Paris qui fixait le prix qu’il voulait et payait lorsque bon lui semble.
Aujourd’hui, toutes ces facilités sont terminées et la France est considérée comme l’ennemi public numéro 1 au Niger.
Par Tam tam info News