30 millions de FCFA de dividendes par an c’est la modique somme que recevait l’état du Niger avant la reprise en main de la gestion de la société des eaux du Niger. La différence, soit plusieurs milliards partaient dans les gigantesques poches de l’hexagone.
Cette révélation a été faite par le ministre de l’hydraulique lors de la présentation de son bilan à la télévision nationale.
Le ministre de l’hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement , le colonel Abdoulaye maizama a tiré, à la télévision nationale, le bilan d’un an d’action de son département ministériel.
Dans cette interview, le
Colonel Abdoulaye Maizama a indiqué que son pays, le Burkina Faso et le Mali (regroupés au sein de l’alliance des Etats du Sahel- AES) mutualisent les actions pour faire face aux défis environnementaux.
Parlant des problèmes majeurs environnementaux auxquels les trois (3) pays sahéliens sont confrontés, il a précisé que « nous avons les mêmes réalités socio-climatiques qui sont, entres autres, la dégradation des terres, la régression des superficies forestières, les pertes de la biodiversité, les pollutions et nuisances de tous genres et changements et variabilités climatiques, avec toutes les contingences de vents de sable, des inondations et par moments de canicules de température… ».
A ces maux communs, les pays de l’alliance du Sahel adoptent des approches communes.
« Concernant les approches [communes], c’est l’adoption des mesures d’adaptation et d’atténuation, comme ça a été prévu sur nos différentes contributions prévues dans le cadre de la réponse par rapport aux changements climatiques ».
Il a aussi cité « l’adaptation d’une approche intégrée et (…) la mise à l’échelle de toutes les techniques et technologies, dont l’institutionnalisation, par exemple ici au Niger, d’une journée spécifique de l’arbre, la communication et la sensibilisation ».
Selon lui, « la priorité est aussi de donner aux projets environnementaux de grandes envergures plus structurantes », puisque, selon lui, « les difficultés ou la problématique de la dégradation de l’environnement est au-delà pratiquement de nos frontières. Quelque part, elle est même transfrontalière ».
Toujours au nombre de ces approches communes, il a souligné « le développement et la restauration des bases productives que constituent les terres, tel que défini par le premier point de notre lettre de mission ».
Selon le Colonel Maizama, ces concertations ont débuté « depuis la salutaire initiative de nos Chefs d’Etat pour créer l’Alliance des Etats du Sahel ».
Et dès lors, a-t-il informé, « nous sommes entrés en contact permanent avec nos collègues du Burkina Faso et du Mali. Nous nous sommes toujours concertés que ce soit en présence physique ou en virtuel, au moment de ces rencontres, nous essayons de regarder pratiquement dans les mêmes horizons ».
Plusieurs cadres de rencontres ont déjà permis aux différents pays de se concerter en présentielle.
Il a, à titre d’exemple, noté « la tenue de la séance de travail en marge du forum ‘’Climat, Paix et Sécurité dans le Sahel tenu à Bamako, au mois de Novembre 2024 ».
Aussi, a-t-il poursuivi, il y a eu « la tenue de la séance de travail en marge de la première édition de la journée nationale de l’arbre, ici au Niger, où nous avons invité tous nos collègues ministres du Burkina Faso et du Mali, accompagnés de leurs directeurs généraux des ‘’Eaux et Forêts’’ et de la Grande Muraille Verte et avec une représentation des jeunes qui sont venus séjourner et qui ont campé avec les jeunes nigériens pour ‘’coordonner leurs actions’’ en communication et d’initiation de la jeunesse à donner des réponses à ces grands défis ».
Cette mutualisation d’actions s’étend au-delà de leurs interventions sur le continent.
« C’est aussi la concertation permanente pour parler d’une seule voix à l’occasion des événements internationaux comme des conférences post-Rio, la conférence des Parties sur les changements climatiques, la biodiversité biologique et la désertification », a-t-il souligné.
En ce qui concerne la conception des projets de développement, a – t- il poursuivi , « Il faut aussi préciser l’adoption du principe de donner la priorité, si cela est possible, au développement des projets régionaux AES », avant d’ajouter que « depuis un certain moment, toutes les idées de projets que nous développons, dans leur majorité, nous le faisons pour que ça puisse être structurant répondant au niveau de l’espace AES ».
Parlant des perspectives à venir, M. Abdoulaye Maizama a annoncé qu’au niveau de la Direction générale des ‘’Eaux et Forêts’’ et de la Grande Muraille Verte, « ils sont en train de préparer une note conceptuelle d’une rencontre ministérielle ».
« Nous allons passer à l’adoption des principes communs de gestion des ressources naturelles. Par exemple la politique forestière, la politique de gestion durable de la biodiversité… », a-t-il affirmé.
80 milliards FCFA pour résoudre le problème d’eau dans la ville
Le Gouvernement de transition au Niger veut résoudre de façon « structurante » l’épineux problème d’eau dans la ville de Zinder (centre Sud-Est nigérien), en tablant sur la bagatelle somme de 80 milliards de francs CFA acquise auprès de la banque africaine de développement (BAD).
L’information émane du ministre de l’hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement, le Colonel Abdoulaye Maizama .
Selon le Colonel des Eaux et Forêts (service de sécurité de faune et flore), dans le domaine de l’hydraulique « d’importants projets sont en instance, particulièrement au niveau de la ville de Zinder où le problème de l’eau se pose ».
« C’est une question qui ne date pas d’aujourd’hui. Zinder vit sur un socle qui ne lui permet pas de foncer les forages qu’il faut (…) pour pouvoir donner la desserte en eau », a-t-il rappelé, avant d’indiquer « s’il faut exercer ces forages-là, il faut aller les chercher à des kilomètres ».
Capter de l’eau à plusieurs kilomètres de la ville de Zinder, c’est justement la lourde mission à laquelle le Gouvernement s’attelle avec un financement de la Banque africaine de développement (BAD), a souligné le ministre Maizama.
« Nous sommes très avancés » sur le projet, a-t-il assuré, avant d’informer que « les prospections ont déjà été faites.
« Nous pensons qu’une fois ces ouvrages réalisés, ça nous donnera un début de solution », et ce n’est pas « pour gérer des urgences », mais c’est un projet qui est en train d’être conduit « de façon plus structurante », avec un « coût de 80 milliards de francs CFA », a-t-il précisé.
Avec une population estimée à 600.961 habitants en 2024, Zinder, chef-lieu de la région et deuxième ville du Niger, est confronté depuis des décennies à une insuffisance d’eau potable.
En attendant la réalisation de ces ouvrages annoncés, le problème d’eau de la ville jugulé par les actions de deux structures étatiques en la matière, que le Ministre Maizama a d’ailleurs saluées.
« Il faut féliciter tous les partenaires, et d’ailleurs même les partenaires étatiques, notamment la Nigérienne Des Eaux (NDE) et la société des patrimoines des eaux du Niger (SPEN) qui ont fait l’année passée un accompagnement pour que certains quartiers de la ville de Zinder puissent accéder à l’eau ».
Outre la ville de Zinder, Niamey, capitale et plus grande agglomération du pays, bénéficiera également de nouvelles dotations en infrastructures hydrauliques, selon le ministre qui fait mention du « développement et l’accès de l’eau potable dans la ville de Niamey sur financement de la banque mondiale, à travers le [projet] PISAN, pour un coût d’environ 24 milliards ».
Il a aussi fait cas du « projet de renforcement d’adduction d’eau potable dans les centres de Diffa et de N’Guimi sur financement de la Banque Mondiale aussi » et « le projet de renforcement de la production d’eau potable des centres déficitaires au niveau de Dan Issa ( Région de Maradi) Mainé Soroua (Diffa), Magaria, Tanout et Zinder (Région de Zinder) sur fonds propres de la société de patrimoines des eaux du Niger (SPEN) ».
Lors de cette interview, le Colonel Maizama a aussi évoqué les réalisations faites dans les autres domaines de compétences de son département ministériel, à savoir l’assainissement et l’environnement.
Aujourd’hui, le Niger souverain, contrôle la chaîne de son eau potable et rien qu’au cours de l’exercice 2024, en dépit des contingences, l’état a perçu 2 milliards de FCFA provenant de la nigerienne des eaux.
Par Tam tam info News