Le Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a, dans une déclaration rendue publique, le dimanche 16 mars 2025, soutenu que les mesures et les propositions de réformes préconisées dans le rapport final des assises nationales, sont sources d’espoir légitime pour un meilleur devenir des populations nigériennes.
Dans cette déclaration, lue par son secrétaire exécutif, M. MOUNKAILA Goumandakoye, le CIRAC a rappelé que » la remise du rapport des Assises Nationales pour la Refondation au Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le 10 mars 2025 annonce le début d’une phase cruciale et déterminante du processus de refondation du pays et de l’évolution de la nation nigérienne. »
Le CIRAC se réjouit de la convocation de ces assises et des dispositions prises pour son déroulement dans un climat convivial, de sécurité et de sérénité ainsi que des conditions les meilleures créées pour déboucher aux résultats escomptés.
»Maintenant que nous nous apprêtons à nous engager dans la mise en œuvre effective des recommandations issues des assises, le CIRAC voudrait exprimer les appréciations et exhortations, l’espoir pour un avenir meilleur » déclare le Secrétaire exécutif du CIRAC pour qui »les mesures de redressement classiques, les propositions de réformes hardies et mêmes radicales que comporte le rapport sur les assises ne peuvent que susciter l’espoir légitime des populations pour un meilleur devenir ».
Cependant, relève-t-il, »quelle que soit leur pertinence, ces mesures ne valent que ce que vaudront les hommes et les femmes qui seront chargés de leur mise en œuvre » soulignant que »l’avènement du Niger nouveau que nous appelons de tous nos vœux exige de chacune et de chacun de nous une volonté inébranlable de donner le meilleur de nous-mêmes au Niger ».
En effet, explique M. Mounkaila Goumandakoye, »nous ne pouvons prétendre à un Niger meilleur que si le changement commence au niveau de chaque citoyenne et de chaque citoyen déterminé à aligner ses ambitions, son comportement et ses rêves avec la vision d’un Niger nouveau ».
Il préconise alors qu’une »des mesures radicales qu’il conviendrait de prendre a trait aux critères devant régir le choix des responsables », notant »qu’ils soient hommes ou femmes, civils ou militaires, chrétiens ou musulmans ou citoyen de quelque confession que ce soit, tous les Nigériens sont égaux en droits et en devoirs, et dans ces conditions, il est grand temps qu’en la matière, le patriotisme, la compétence et l’intégrité remplacent toutes les considérations nocives d’ostracisme liées à l’appartenance religieuse, ethnique, parentale, partisane ou de sexe qui ont jusque-là prévalu ».
Pour cela, insiste-t-il, »il faut faire l’effort de rechercher, d’identifier et de sélectionner les meilleurs d’entre nous au-delà des cercles de connaissances, d’amitié ou de famille. Il faut faire l’effort de dénicher les hommes et les femmes dévoués, aptes et prêts à ne reculer devant aucun sacrifice pour sauvegarder et faire prévaloir les intérêts du Niger ».
Pour le Secrétaire exécutif du CIRAC, »la responsabilisation doit aussi accorder une place de choix à la jeunesse, parmi les plus valeureux », car »un pays qui ne peut pas valoriser ses ressources humaines ne pourra rien développer car il convient de garder à l’esprit que la matière grise est plus importante que les matières premières ».
Le CIRAC a abordé la question délicate du pardon et de la justice, en citant l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ : « Le pardon doit reposer sur la vérité, la justice et le repentir ». Le collectif a également rappelé l’importance de ne pas oublier les leçons du passé, afin d’éviter de répéter les erreurs historiques.
Enfin, le CIRAC a souligné que la réussite de la refondation dépendra de l’engagement de tous les citoyens. « La population ne doit pas être trainée dans ce processus, elle doit en être le moteur. La refondation doit être une affaire du peuple, avisé et responsable », a déclaré Mounkaila Goumandakoye.
Le collectif a également plaidé pour une plus grande transparence budgétaire, afin d’associer les citoyens à la gestion des ressources nationales. « Les Nigériens doivent savoir ce que rapportent l’or, le pétrole et l’uranium, et comment ces richesses sont utilisées », a-t-il insisté.
Le CIRAC appelle à la pertinence, l’efficacité et la sobriété dans la mise en oeuvre de la refondation
Le Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a appelé à la pertinence, l’efficacité et la sobriété dans la mise en œuvre de la refondation au Niger.
Dans cette déclaration, le Secrétaire Exécutif, M. MOUNKAILA Goumandakoye, du CIRAC a déclaré que » la mise en œuvre de la refondation va se traduire sans doute très prochainement par l’adoption de la nouvelle Charte, la mise en place des organes de la refondation et la nomination des hommes et femmes chargés de conduire le processus. »
»Il nous faut réussir cette refondation! Sur la base des mesures proposées dans le rapport des assises, et de la durée retenue pour conduire le processus, il serait utile de concevoir un plan Quinquennal de Refondation de la République pour la Justice, la Paix et la Prospérité en cohérence avec les orientations et les priorités de l’Alliance des États du Sahel (AES) » a poursuivi M. Mounkaila Goumandakoye.
Selon lui, de ce plan quinquennal seront dérivés des plans annuels de mise en œuvre. Il conviendrait de veiller à ce que le train de vie de l’Etat tienne compte des ressources existantes, qu’il soit marqué par la sobriété et que la mise en œuvre du Plan soit faite dans la transparence, avec un suivi et une évaluation partagée avec tous les citoyens » a-t-il souligné expliquant qu’à partir »de ce plan quinquennal, » chaque département ministériel, chaque gouvernorat, chaque ambassade développerait son plan avec des indicateurs de performance appropriés »
L’obligation de résultats s’imposerait à tous, rigoureusement.
Au-delà des lettres de mission, des contrats de performance conçus à partir des programmes annuels seraient conclus avec les ministres, les gouverneurs et les ambassadeurs.
Les bilans annuels seraient établis chaque année non sur la base des lettres de mission mais sur la base des contrats de performance.
»Des conséquences doivent être tirées en fonction de la performance de chaque ministre, de chaque gouverneur et de chaque ambassadeur » a déclaré M. Mounkaila Goumandakoye selon qui »nous ne pouvons plus nous permettre l’indolence, la médiocrité ou le laissez aller. Nous ne devons plus nous contenter du passable mais de l’excellence. Ainsi le choix ou le maintien des dirigeants et responsables se fera sur la base des compétences et de la performance.
Selon toujours le Secrétaire exécutif du CIRAC, il conviendrait aussi de prévoir en début de lancement du Plan de Refondation, puis chaque année, une formation en « Vision et Leadership pour tous les responsables chargés de conduire le processus afin qu’ils acquièrent et perfectionnent la mentalité, les attitudes et comportements qui siéent au Niger nouveau.
Les fonctionnaires de l’État doivent aussi être soumis à un code de déontologie et d’éthique pour le respect des biens publics, la lutte contre la corruption et l’obligation de résultats.
Des formations appropriées périodiques en « gestion des biens publics et de la performance doivent aussi s’adresser à eux. Des mécanismes et moyens appropriés devront être envisagés pour modeler le nigérien nouveau.
Le CIRAC propose à la radiotélévision d’État, la RTN, d’aller au-delà des reportages sur les visites et missions des autorités, la réception des dons, les cérémonies et couvertures des ateliers pour devenir un instrument par excellence d’information et d’éducation des citoyens dans ce processus de refondation.
»Nous n’avons pas droit à l’erreur, nous ne pouvons pas nous permettre de rater ce rendez-vous avec l’histoire. Le Niger a déjà raté deux rendez-vous importants avec l’histoire: le premier en août 1960 avec l’indépendance formelle qui a suscité tant d’espoir et qui s’est révélée factice. Le deuxième en juillet 1991, avec la conference nationale où les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs » a-t-il averti soulignant que »ce troisième rendez-vous avec la refondation sous l’égide du CNSP, mais avec tous les fils et filles du pays doit être le bon! Nous n’avons plus droit à l’erreur. Nous sommes à la croisée des chemins! Comme l’a si bien dit l’afro-descendant Frantz Fanon, ‘chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».
Le Secrétaire Exécutif du CIRAC d’affirmer que » nous devons assumer notre mission, nous devons la remplir avec abnégation, avec conipétence et avec les sacrifices qui s’imposent Nous la remplirons cette mission! Ce n’est pas une option, c’est une obligation. »
»Mais il y a un prix à payer pour réussir la refondation, un prix fait d’effort et de sacrifices, et nous devons être prêts à payer ce prix » .
Le CIRAC exhorte la population nigérienne à plus de vigilance et de vaillance
Le Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a, exhorté l’ensemble de la population nigérienne à plus de « vigilance et de vaillance » pour faire face aux multiples défis auxquels fait face le pays.
Sur la nécessité de redoubler de vigilance et de vaillance, le CIRAC souligne que » maintenant nous amorçons cette ascension vers un avenir de souveraineté de plus en plus affirmée, un avenir de plus grand contrôle sur nos richesses et de prospérité accrue, nos ennemis intérieurs et extérieurs se feront de plus en plus agressifs, de plus en plus ingénieux et pernicieux pour railler et dérailler nos efforts de refondation de la république. »
Les actes de désinformation, de malveillance et de velléité de déstabilisation multiforme se multiplieront.
Pour cela, »nous devons rester lucides, soudés et déterminés pour y faire face avec vaillance, intelligence et constance » a-t-il préconisé, notant en fin que »rien n’est gagné définitivement, la lutte doit continuer, sans désemparer, sans faiblir ».
Par Tam tam info News