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Le Premier Ministre informé des difficultés des médias privés du Niger

Le Premier Ministre informé des difficultés des médias privés du Niger

Manque de publicités, conditions de travail précaires, impôts exorbitants, répression sauvage des journalistes tels sont entre autres, les problèmes de la presse privée nigérienne.
Pour avoir ne serait ce qu’un début de solution, les professionnels du secteur ont rendu aujourd’hui au premier ministre.

Le Premier Ministre, Ministre de l’économie et des finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine a reçu, ce mercredi 28 aout 2024 à son cabinet, l’Association des Promoteurs des Radios et Télés Privées, et les éditeurs de la presse indépendante du Niger.

A l’issue de l’audience le président de l’association, M. Ali Idrissa a déclaré à la presse que ‘’depuis les évènements du 26 juillet, c’est aujourd’hui que nous avons eu l’occasion en tant que médias privés, presse écrite, audio-visuelle, et en ligne de rencontrer le chef du gouvernement, et lui faire part des préoccupations dans le cadre de notre travail ‘’.

‘’Nous avons également remercié le Premier Ministre et les nouvelles autorités par rapport à leurs interventions sur des sujets précis dans le cadre de la gestion de nos organes, notamment les impôts ou en 2018 nous avons subi des redressements fiscaux et liquidation ‘’, a-t-il ajouté.

Selon toujours le président Ali Idrissa, cette rencontre a été aussi une occasion pour évoquer la détention de certains de leurs collègues pour lesquels ‘’nous avions demandé un élargissement au niveau des autorités, ce sur quoi nous avions déjà eu un début de satisfaction et le reste suivra ‘’.

Les conditions de travail des médias étaient au également au centre des échanges, car ‘’les hommes des médias sont dans une situation de précarité due à l’absence des annonces ou la ségrégation dans le cadre de la distribution ou l’attribution de la publicité ‘’ a-t-il fait remarquer soulignant avoir demandé au Premier Ministre de ‘’voir dans quelle mesure on peut intervenir pour améliorer les conditions de travail de nos agents et de nous-mêmes, parce que, quand on parle de médias privés, il faut parler de plus de 1000 emplois, directs et indirects de part tout le pays, quand on parle de medias privés, nous faisons du service public et nous sommes les seuls qui faisons du service public sans demander une contrepartie ‘’.

Selon le Président de l’Association de la presse privée, ‘’ le Premier Ministre a compris nos doléances et a pris des engagements, il a également pris l’option de mettre un comité qui va travailler quelques jours afin de faire des propositions, et dans les propositions il est envisagé le rehaussement même du fonds d’aide à la presse, et aussi la révision du régime fiscal de nos organes, car aujourd’hui nous sommes considérés comme des entreprises privées alors que nous faisons du service public ‘’.

‘’Nous ne disons pas être satisfaits concrètement sans avoir vu la résolution des problèmes que la presse privée rencontre, mais il faut savoir qu’il y a eu une prise en compte des problèmes par les plus hautes autorités du Niger », a-t-il-conclu.
Les problèmes de la presse privée nigérienne sont réels et perdurent depuis plusieurs années en dépit des promesses faites par les régimes qui se sont succédé.
Ces médias sont des acteurs clés et importants dans cette période de lutte pour la réaffirmation de la souveraineté nationale. Ils méritent beaucoup plus d’attention et de soutien de la part de l’état.
En plus du rehaussement du fond d’aide à la presse, il faut trouver d’autres mécanismes pour aider cette presse, tout en veillant à ce que les conditions de travail précaires des agents qui y travaillent là-bas soient améliorées .
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