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Sénégal : dissolution de l’Assemblée nationale par le président sénégalais

Sénégal : dissolution de l’Assemblée nationale par le président sénégalais

Après avoir frôlé une crise politique majeure, le président sénégalais Diomaye Faye minoritaire à l’assemblée nationale a choisi la bazooka pour départager les partis politiques sénégalais.
Il a ainsi décidé aujourd’hui de la dissolution du parlement sénégalais.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé le jeudi 12 septembre la dissolution de l’Assemblée nationale, invoquant un blocage politique persistant. Il a fixé les élections législatives au 17 novembre 2024, appelant le peuple à choisir une nouvelle représentation en accord avec les réformes promises lors de son élection en mars, rapporte l’agence panafricaine de presse.

Dans un discours prononcé, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette mesure intervient après plusieurs mois de tensions entre l’exécutif et la majorité parlementaire, notamment sur des questions de réformes économiques et institutionnelles.

« J’ai conclu que la perspective d’une franche collaboration avec la majorité parlementaire dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais était une illusion. Cette majorité a choisi de s’éloigner du peuple pour promouvoir une culture de blocage », a déclaré le président lors de son allocution. Il a justifié sa décision en invoquant les dispositions de l’article 87 de la Constitution, qui lui confèrent le pouvoir de dissoudre l’Assemblée.

Le chef de l’État a particulièrement critiqué le refus du Parlement de se conformer à ses promesses de campagne, notamment la suppression du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), deux institutions jugées « superflues » au regard de la situation économique du pays. Selon lui, « la situation des finances publiques exige une rationalisation des dépenses publiques ».

Le président Faye a également dénoncé l’annulation du débat d’orientation budgétaire, prévu le 29 juin dernier, une obligation légale qui n’a pas été respectée par la majorité. « Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative à la loi de finances a contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales », a-t-il affirmé.

Avant de prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale, Bassirou Diomaye Faye a indiqué avoir consulté le Conseil constitutionnel, ainsi que le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale. « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution, j’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et de fixer la date des élections législatives au dimanche 17 novembre 2024 », a-t-il précisé.

Dans son discours, le président a appelé le peuple sénégalais à se prononcer à nouveau sur la composition de l’Assemblée nationale et à choisir une nouvelle représentation qui, selon lui, serait plus en phase avec « les profondes aspirations au changement exprimées le soir du 24 mars 2024 », lors de l’élection présidentielle.

« L’article 3 de notre Constitution rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple. Il est donc temps pour le peuple sénégalais de décider si l’Assemblée doit remplir son rôle ou continuer à incarner le blocage d’un régime défaillant », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais.

La balle est désormais entre les mains des sénégalais qui auront la lourde charge de sanctionner l’ancienne classe politique ou de soutenir la politique promise.
Nul doute que très bientôt nous allons assister à des joutes verbales et des invectives dont seuls les sénégalais ont le secret.

Par Tam tam info News