Le mouvement international »les amis de la Terre » a plaidé, le vendredi 8 mars 2024 à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, pour une justice environnementale en faveur des femmes.
C’était au cours d’une séance virtuelle de discussions interactives que le mouvement a organisée avec une vingtaine de journalistes d’Afrique de l’Ouest.
Les Amis de la Terre (FoE) est un groupe de défense non gouvernemental qui promeut la justice environnementale et l’égalité des sexes afin d’améliorer le statut des femmes en Afrique et dans d’autres parties du monde.
Prenant la parole à cette occasion, la coordinatrice du programme Forêts et Biodiversité de FoE, Rita Uwaka, a souligné la nécessité de tracer une voie transformatrice vers l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes.
Pour elle, il »incombe désormais aux dirigeants, en particulier en Afrique, d’articuler une vision convaincante de gouvernance inclusive et de parité entre les sexes, portée par des structures qui donneront aux femmes plus d’opportunités d’occuper des postes clés de décision et d’élaboration de politiques ».
Cependant, a-t-elle déploré qu’aujourd’hui, malgré que »les femmes jouent un rôle important dans la production agroalimentaire, elles se voient refuser l’accès à la terre en raison de pratiques traditionnelles et culturelles odieuses qui les gênent et réduisent leur potentiel ».
A cet effet, elle a appelé les gouvernements et les médias à »contribuer à renforcer les moyens de démocratiser le développement et à faire entendre la voix des femmes au sein des agences de solidarité internationale qui promeuvent et soutiennent les droits des femmes et permettre aux femmes d’accéder davantage à la propriété foncière » soulignant que »la justice environnementale ne peut se produire sans justice de genre ».
La séance de discussions interactives avec les journalistes a également enregistré une partie d’échanges et de partages d’expériences, toujours dans le domaine des droits environnementaux des femmes, de la Tanzanie, d’Afrique du Sud, du Libéria, et de la Sierra Leone.
Ces discussions ont permis de relever que »dans la plupart des régions du monde, notamment en Afrique, l’amélioration du statut des femmes s’est heurtée à d’énormes obstacles en raison d’un modèle historique de priorités et de politiques médiocres ainsi que de pratiques culturelles qui ont gêné les femmes et limité leur potentiel ».
Les participants ont relevé également qu’en Afrique, »les femmes jouent un rôle majeur dans la productivité des produits agroalimentaires, car leurs efforts contribuent à nourrir la population croissante du continent », et ce, malgré leur »accès limité à la terre dans la plupart des communautés et dans beaucoup d’autres, où elles sont confrontées à la violence sexiste, à des salaires inégaux pour les emplois et souffrent d’une grave exclusion dans les organes de décision et d’élaboration des politiques ».
»Les femmes sont enfin victimes de guerres et de conflits comme celui de Gaza, où de nombreuses femmes auraient été tuées. Elles sont aussi confrontées à une énorme exploitation sexuelle lors de tels conflits, ce qui les plonge la plupart du temps dans la pauvreté et le dénuement » ont indiqué les participants à ces discussions.