Amadou Mahtar Mbow, figure éminente de l’éducation et de la diplomatie internationale, est décédé ce mardi 24 septembre 2024 à l’âge de 103 ans, selon plusieurs médias.
Le décès de l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, marque la fin d’une ère pour l’un des plus grands intellectuels et diplomates africains du XXe siècle.
Tout au long de sa vie, il s’est distingué par son engagement pour l’autodétermination des peuples africains et la promotion de l’éducation à l’échelle mondiale. Il a laissé une empreinte durable sur l’éducation et la coopération culturelle internationale.
Les hommages n’ont pas tardé à affluer suite à l’annonce de sa disparition. Le journaliste Mademba Ass Ndiaye a partagé ses condoléances sur Twitter, notant qu’« Amadou Mahtar Mbow (…) a été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. À 103 ans, il peut reposer en paix. »
Sidy Djimby Ndao, un autre journaliste sénégalais, a également exprimé son émotion suite à la disparition de ce « brillant intellectuel », qui « a mené une vie utile pour le genre humain ». « Avec son décès, le Sénégal perd un grand fils », regrette-t-il.
Depuis New-York où il séjourne dans le cadre du Sommet de l’Avenir, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a affirmé avoir appris avec une « profonde émotion la disparition du Professeur Amadou Mahtar ». « C’est un des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale. Que sa sagesse et son engagement continuent d’inspirer l’Afrique et le monde. Paix à son âme », a écrit le chef de l’Etat sénégalais sur ses réseaux sociaux.
Amadou Mahtar Mbow a notamment marqué les esprits par son action à la tête de l’Unesco, où il a occupé le poste de Directeur général de 1974 à 1987. Durant son mandat, il a promu l’accès universel à l’éducation, la protection du patrimoine culturel mondial, et a milité pour un meilleur équilibre des flux d’information entre le Nord et le Sud dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (Nomic), rapporte l’agence africaine de presse.
Son décès est une grande perte pour le Sénégal et pour l’Afrique toute entière. Homme de principes et de conviction, Mbow a toujours œuvré pour un monde plus équitable, et sa contribution exceptionnelle continuera d’inspirer les générations à venir.
Amadou Mahtar Mbow, ancien ministre sénégalais et ex-directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), est décédé mardi à Dakar à l’âge de 103 ans. Figure emblématique de la culture et de l’éducation, il laisse derrière lui un héritage immense, salué par de nombreuses personnalités sénégalaises et internationales.
Depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Bassirou Diomaye Faye a fait part de son émotion. « Un des patriarches de la Nation sénégalaise s’est éteint », a-t-il déclaré, saluant le « combat pour une justice éducative et culturelle mondiale » mené par son défunt compatriote. Le chef de l’Etat a rendu hommage à la sagesse et à l’engagement de Mbow qui continueront, selon lui, à inspirer l’Afrique et le monde.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a exprimé, pour sa part, sa « tristesse immense » après avoir appris le décès de celui qu’il qualifie de « grand intellectuel et homme de culture » ayant consacré sa vie au Sénégal et au continent africain. L’ancien farouche adversaire du président Macky Sall (2012-2024) a rappelé la contribution exceptionnelle du centenaire, notamment lors des Assises nationales qu’il a présidées en juin 2008, soulignant que son héritage continuera d’inspirer les générations futures.
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a également réagi à cette perte, qualifiant Amadou M. Mbow de « géant de la culture ». Le Tchadien a adressé ses condoléances attristées à la famille du défunt, au peuple sénégalais et à l’Afrique.
Le journaliste Mamoudou Ibra Kane, journaliste et homme politique a salué la mémoire de l’ancien ministre de l’Education, puis de la Culture, entre 1966 et 1970. Il décrit le parrain de la deuxième université publique de Dakar construite à Diamniadio comme un « grand humaniste » et « combattant de la liberté et de la démocratie », ayant traversé deux siècles. M. Kane a rappelé le rôle fondateur de Mbow dans les Assises nationales et le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (Nomic).
Mamadou Lamine Diallo, ancien député sénégalais, a évoqué la « vie accomplie » de l’ancien président des Assises nationales, qu’il a eu l’honneur de rencontrer à plusieurs reprises. Selon lui, Amadou Mahtar Mbow était un « homme multidimensionnel » dont les réflexions portaient sur des sujets aussi divers que l’éducation, la politique ou la religion, et qui a toujours montré un profond amour pour le peuple sénégalais et l’Afrique.
Qu’Allah lui fasse miséricorde. Amine