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Notre modeste réflexion sur le budget général de l’Etat pour l’année 2024 .

Notre modeste réflexion sur le budget général de l’Etat pour l’année 2024 .

Le président du  Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, (le CNSP ) , chef de l’Etat, Abdourahamane Tiani a signé une ordonnance portant loi des finances pour l’année budgétaire 2024, en effet le budget général de l’Etat est arrêté en ressources et en charges à une somme de deux mille six cent cinquante trois milliards quatre cent quarante millions six cent quarante-trois mille huit- cent cinquante ( 2 653 440 643 850)   de franc CFA.

Cette ordonnance portant loi des finances 2024 a été prise en application des dispositions de l’article 52 de la  loi organique N°2012-09 du 26 mars 2012, portant loi organique relative aux lois des finances, communément appelée la charte des lois des finances.

La loi de finances 2024, autorisant l’exécution du budget général 2024, a été élaborée sur la base d’un outil de cadrage macro-économique, budgétaire et financier, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuel ( DPBEP) , 2024/ 2026,conformément aux orientations économiques et sociales données par le CNSP et au principe des budgets programmes.

Le budget 2024 malgré la suspension de l’aide budgétaire extérieure  a connu un accroissement significatif . Il passe de
1 981 milliards  en 2023 à 2 653 milliards de francs CFA en 2024, soit une augmentation de 74%.

Sur la base des hypothèses retenues, il est constaté que la croissance du PIB en 2024 serait en moyenne de 7,9 % contre 7,2% en 2023.

La période 2024/ 2026  de la projection de la croissance est portée essentiellement par le secteur secondaire, ( industries, construction ect ) avec une croissance de 10,8%, suivie des secteurs , primaire ( agriculture, pêche, extractions des ressources naturelles) , avec une croissance 7,2 % et le secteur tertiaire ( services, commerces, éducation, santé )avec une croissance de 5,8 % .

Il ressort que le secteur secondaire est un vecteur de la croissance économique au Niger.
Il est constaté que les dépenses publiques relatives au développement économique et social, représentent 59% des crédits budgétaires affectés, ce qui est un bon signe dans la prise en compte des préoccupations nationales.

Il faut noter aussi que des mesures sociales par le biais des exonérations fiscales de certaines activités de waqf et du fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie sont prises afin d’améliorer le bien être des citoyens nigériens.

Les dépenses d’investissement sont évaluées à 476,96 milliards contre 257,68 en 2023, ce qui prouve une amélioration de la situation socio-économique malgré les sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et injustes infligées au Niger.
Les dépenses du personnel ont augmenté de   17,977 milliards de francs CFA, en 2024 elles seront de 369,90 milliards de francsCFA, ce qui permettrait un recrutement du personnel dans les secteurs de l’éducation et de la santé publique  en vue d’améliorer  les secteurs sociaux qui portent la croissance économique vers le bas.

Le budget général de l’Etat est un acte de prévision, d’autorisation, d’exécution, c’est aussi un instrument , un levier de la politique du développement économique et social d’un pays. Il permet de mesurer la qualité de la conduite de la politique de développement économique et social des dirigeants politiques.

À partir des chiffres indicateurs économiques produits on peut dire que le gouvernement est sur  la bonne voie de redressement économique et financier car le présent budget est élaboré sur la base essentielle des ressources propres sans intervention extérieure , grâce  sans doute à l’apport  de la vente des produits pétroliers et la mobilisation des ressources internes.

Quelques suggestions :
Au regard des  conclusions des différents rapports de la  cour compte , les agents chargés des contrôles administratifs internes  de l’exécution du budget, se doivent de fournir davantage des efforts.
Une renforcement de la capacité des intéressés est plus que nécessaire.

La nouvelle problématique qui se pose  , est-ce que le dispositif de contrôle actuel des recouvrements des  recettes publiques et de l’exécution des dépenses publiques, permet-il réellement de  bien contrôler la qualité  des recettes publiques et des dépenses publiques avec efficacité  ?
Une restructuration du dit dispositif serait hautement souhaitable.
C’est le Niger qui gagne !