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L’ancienne mentalité politique est incompatible avec la révolution

L’ancienne mentalité politique est incompatible avec la révolution

Le président du Faso s’est entretenu avec la presse, le dimanche dernier au cours du Grand Entretien Bilan.
Il a passé en revue les grandes réalisations, les défis sécuritaires, la politique minière et bien d’autres sujets d’intérêt général.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a averti que la révolution progressiste et populaire en cours au Burkina Faso ne peut laisser de place à ceux qui souhaitent continuer avec « la mentalité politique ancienne » faite de mensonges, de compromissions et de corruption.

« Si vous voulez continuer à fonctionner selon l’ancienne politique, vous n’avez pas de place dans la révolution », a prévenu le chef de l’État, lors de ce grand entretien avec la presse nationale et internationale.

Il perçoit la politique, telle qu’elle est pratiquée en Afrique, comme l’art de mentir, de flatter et de tromper. « Si vous regroupez tous les vices, vous êtes un bon politicien », a-t-il déploré.

Il a expliqué que, pendant plus de 27 ans, la politique avait instauré au Burkina Faso une culture dans laquelle il fallait appartenir à un parti ou connaître quelqu’un pour accéder aux services. « Tout le monde a évolué avec cet esprit de compromission, de corruption. C’est dangereux, mais c’est la politique qui a amené cela », a-t-il dénoncé.

Selon lui, de nombreux Burkinabè ont déjà compris et ont changé de mentalité. Ceux qui acceptent de travailler dans l’esprit de la révolution sont, à ses yeux, les bienvenus. « Tant que la personne a compris et veut faire le travail comme nous le voulons, elle peut assumer des postes de responsabilité », a-t-il précisé.

Le chef de l’État a souligné que la révolution vise à mettre fin aux privilèges partisans et à garantir que chaque Burkinabè puisse bénéficier équitablement des services publics et des richesses nationales, sans condition d’appartenance politique.

Tout le monde doit bénéficier des bienfaits des richesses du pays,

Tout le monde doit bénéficier des bienfaits des richesses du pays, Président

Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé « que tout le monde au Burkina doit bénéficier des richesses du pays.

« Tout le monde doit bénéficier des bienfaits de la nature du Burkina et du travail du gouvernement », a affirmé le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

Selon le capitaine Traoré rapporté par l’agence d’information du Burkina, la manière de faire des politiciens divisait les Burkinabè et donnait des avantages particuliers à un groupe.

Le chef de l’Etat s’exprimait dimanche soir, lors d’un entretien diffusé sur la télévision nationale concernant ses trois ans de gouvernance.

Le Président du Faso a également expliqué que beaucoup de citoyens ont changé car ils ont compris la dynamique entamée par son gouvernement.

« Tous ceux qui changeront de mentalité sont les bienvenus dans le bateau. Mais si vous voulez continuer à fonctionner comme la politique ancienne, vous n’avez pas de place dans la révolution », a-t-il prévenu.

Le président Ibrahim Traoré invite le privé à s’adapter en investissant dans les mines et l’agriculture

Le président Ibrahim Traoré invite le privé à s’adapter en investissant dans les mines et l’agriculture

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a indiqué, que l’État va continuer à prendre le contrôle de certains secteurs autrefois occupés par le privé, tout en invitant ce dernier à s’adapter en investissant dans d’autres domaines comme les mines et l’agriculture.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022, l’État burkinabè est intervenu dans le secteur des infrastructures avec la création de l’Office national des barrages et aménagements hydroagricoles (ONBAH) et de Faso-Mêbo ; dans l’industrie avec la création de Faso Kosam, des usines de tomates, la reprise en main de la SN-SOSUCO ; ainsi que dans le secteur minier.

Le chef de l’État a justifié cette orientation lors de son grand entretien bilan de trois années de gouvernance. « Il y a des choses qui doivent revenir à l’État », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Parce que si on laisse tout aux mains du privé, il n’y aura pas de pays. »

En revanche, le président Ibrahim Traoré a encouragé le privé à s’adapter et à investir dans le secteur minier, tout en regrettant que son appel ne soit, à ce jour, pas bien perçu par les opérateurs économiques, à l’exception d’un seul.

« J’ai réuni les opérateurs et je leur ai dit : investissez dans les mines. Mais beaucoup n’ont pas compris. Il y en a un, en tout cas, qui a commencé à investir. Je pense que, dernièrement, j’ai réussi à le joindre et il m’a indiqué que je lui avais ouvert les yeux. Il ne savait pas qu’il y avait de l’argent là-bas », a-t-il affirmé.

Pour le chef de l’État, l’import-export pratiqué par certains opérateurs économiques ne fait que sortir l’argent du pays et n’offre pas d’emplois au peuple. Il y a donc nécessité, selon lui, que ces opérateurs se réorientent en investissant dans les mines mais aussi dans l’agriculture. Dans ce domaine également, il a déploré la réticence persistante des acteurs privés. À ces derniers, le chef de l’État a adressé une mise en garde.

« Ne soyez pas surpris que demain, je dise que personne ne prendra de l’argent pour aller à l’extérieur payer du riz et revenir. Vous investissez pour cultiver le riz. Il faut savoir muter. Il faut savoir s’adapter à l’idéologie de ceux qui dirigent », a-t-il souligné.

Traoré dénonce un « pacte » d’Abidjan avec les terroristes

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a dénoncé des divergences liées à la situation sécuritaire et politique de la Côte d’Ivoire.

Le Capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé ce qu’il considère comme un pacte de non-agression entre certains groupes armés et les autorités ivoiriennes, rapporte l’agence africaine de presse.

Selon lui, le fait que Abidjan ne soit pas la cible d’attaques terroristes ne signifie pas que « l’armée ivoirienne est surpuissante ». « Le pouvoir flirte avec les terroristes (…). Il y a un pacte de non-agression. Et quand il y a un pacte de non-agression, vous devenez une base arrière », accuse-t-il.

Le chef de l’Etat burkinabè prévient que la Côte d’Ivoire « sera attaquée » par des terroristes, s’il « y a des crises ».

« S’ils ne gagnent plus ce qu’ils gagnaient, ce pays sera attaqué (…). J’ai dit aux Chefs d’Etat qu’on ne pactise pas avec les terroristes. », prévient-il.

La Côte d’Ivoire a été frappée pour la première fois par les groupes jihadistes en mars 2016, lors d’une attaque revendiquée par Aqmi contre la station balnéaire de Grand-Bassam (sud), qui avait fait 19 morts. Par la suite, plusieurs incursions ont été enregistrées dans le nord frontalier du pays, avant qu’une certaine accalmie ne soit constatée depuis 2021.

Pour ce qui est des élections présidentielles à venir en Côte d’Ivoire, le Président du Faso insiste sur leur importance pour le Burkina Faso.

Pour lui, la stabilité du pays voisin est une question directe de sécurité pour son pays, en raison de la forte communauté burkinabè installée sur le sol ivoirien.

« Les élections en Côte d’Ivoire nous intéressent parce que nous avons beaucoup de compatriotes là-bas. Nous ne voulons pas qu’il y ait des crises là-bas », indique-t-il.

Sur ses premiers contacts avec Abidjan après son arrivée au pouvoir, le Capitaine Traoré précise : « Le 30 septembre 2022, Alassane Ouattara était le premier à m’appeler. Après, son petit frère est venu deux fois nous voir. Ils voulaient que nous suivions une direction. Nous avons dit non. Ils se sont mis contre nous ».

Pour le président Ibrahim Traoré, cette divergence de vues illustre l’indépendance de la trajectoire politique actuelle du Burkina Faso. « Le Burkinabè est intrinsèquement révolutionnaire », soutient-il.

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