Le Cameroun est toujours en ébullition . La proclamation officielle des résultats risque d’envenimer la situation.
Le candidat de l’opposition issa Bakary tchiroma qui revendique la victoire a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour contraindre le gouvernement à reconnaître sa défaite et à respecter le vote du peuple camerounais.
À la veille de la marche annoncée par Issa Tchiroma Bakary et à deux jours de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle, le ministre Paul Atanga Nji alerte sur un « plan de déstabilisation » et dénonce la diffusion de faux résultats par un candidat de l’opposition.
À deux jours de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre, le ton est monté entre le gouvernement et l’opposition. Alors que des appels à manifester se multiplient, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, met en garde contre un « plan de déstabilisation » du pays, rapporte l’agence africaine de presse.
Lors d’une conférence de presse tenue samedi 25 octobre à Yaoundé, le ministre a affirmé que les services de sécurité avaient déjoué plusieurs tentatives d’attentats visant à semer la panique. Trois individus, présentés comme des « terroristes venus d’un pays voisin », ont été arrêtés dans la nuit du 22 octobre à Garoua (nord) alors qu’ils tentaient d’introduire une importante quantité d’explosifs. Ces engins auraient servi, selon lui, à infiltrer des manifestations et à commettre des attentats destinés à discréditer les forces de sécurité.
Paul Atanga Nji a dénoncé une stratégie de déstabilisation reposant sur la diffusion de « faux résultats électoraux » au soir du scrutin et sur l’appel à descendre dans la rue pour défendre une prétendue victoire. « Les récents événements ont confirmé nos mises en garde », a-t-il déclaré, fustigeant « des responsables politiques conscients de leur incapacité à accéder au pouvoir par la voie démocratique ».
Le ministre a également évoqué des incidents survenus à Yaoundé et Garoua, citant notamment l’arrestation d’un manifestant armé et la mort d’une enseignante, « faussement attribuée aux forces de l’ordre » selon lui. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces événements.
Cette sortie gouvernementale intervient alors qu’Issa Tchiroma Bakary, chef du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC), a appelé ses partisans à une marche pacifique le dimanche 26 octobre, avant la proclamation officielle des résultats prévue lundi 27 par le Conseil constitutionnel. L’opposant, qui revendique la victoire, a invité ses compatriotes à rester « unis, dignes et déterminés », tout en dénonçant des « menaces » dont il se dit victime.
Des manifestations pro-Tchiroma sont observées quotidiennement dans plusieurs villes, tandis que certains de ses partisans se sont constitués en boucliers humains autour de sa résidence. Le gouvernement, pour sa part, a exhorté la population à « garder son calme et à demeurer confiante dans les institutions républicaines », réaffirmant sa volonté de préserver la paix et la stabilité du pays.
Tchiroma appelle à une marche pacifique ce dimanche
L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary a appelé vendredi ses partisans à une marche pacifique dimanche 26 octobre 2025, alors que des manifestations pro-Tchiroma se poursuivent quotidiennement et que certains de ses soutiens se sont constitués en boucliers humains autour de sa résidence.
L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary a appelé vendredi 24 octobre 2025 ses partisans à participer à une marche pacifique dimanche 26 octobre 2025, avant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle prévue lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel.
Dans son message, M. Tchiroma a exhorté les Camerounais à rester « unis, dignes et déterminés », soulignant que « notre force réside dans notre nombre, dans notre discipline et dans notre conviction inébranlable que l’avenir du Cameroun appartient à ses enfants ».
Jeudi, l’opposant avait dénoncé des « menaces » dont il serait la cible et appelé les autorités à « reconnaître la victoire du peuple ». « J’entends dire — et je reçois des informations — qu’un assaut musclé se prépare contre moi. Tout ça pour Tchiroma ? Allez-vous lancer un assaut contre tout le peuple camerounais ? Cette fois, vous ne passerez pas », avait-il écrit, ajoutant que « les menaces irritent le peuple camerounais et mettent le pays en danger ».
Des manifestations pro-Tchiroma sont observées quotidiennement dans le pays, tandis que certains de ses partisans se sont constitués en boucliers humains autour de sa résidence, pour s’opposer à une éventuelle arrestation de leur leader.
Le scrutin du 12 octobre est contesté, les deux principaux candidats, Paul Biya et Issa Tchiroma, revendiquant chacun la victoire, dans un contexte de chiffres non officiels divergents et de propositions de dialogue politique, dont un poste de Premier ministre proposé à Tchiroma par le président sortant.
Face à la montée des tensions, le gouvernement a appelé la population à « garder son calme et à demeurer confiante dans les institutions républicaines », dénonçant « des actes de provocation et de désordre » et réaffirmant sa volonté de préserver la paix et la stabilité.
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